mercredi 3 février 2016

Le Clan des Otori, tome 1 : Le Silence du Rossignol de Lian Hearn




Titre Original : Across the Nightingale Floor
Date de sortie :  2002
Éditeur : Gallimard
Nombre de pages : 329



Avis de Lianne

Résumé
Dans sa forteresse d’Inuyama, l’impitoyable seigneur Iida Sadamu, du clan des Tohan, assure sa protection grâce au “parquet du rossignol” qui conduit à sa chambre. Construit avec un art consommé, ce parquet chante au moindre effleurement d’un pied humain. Aucun assassin ne peut le franchir sans qu’Iida l’entende…

Au XVIème siècle, dans un Japon médiéval mythique, le jeune Takeo grandit dans un village tranquille, au sein d’une communauté qui condamne la violence. Mais cette communauté est victime de persécutions, et les habitants du village de Takeo sont massacrés par les hommes d’Iida. Sauvé et adopté par sire Shigeru, chef du Clan des Otori, le jeune garçon se trouve plongé dans un univers d’intrigues et de luttes violentes entre les clans de ce Japon féodal.

Animé par son désir de vengeance et son devoir de loyauté, transporté par l’intensité de son amour pour la belle Kaede, Takeo devra trouver sa propre voie.
Sa quête le conduira derrière les murailles d’Inuyama, où il devra franchir le parquet du rossignol… cette nuit-là le rossignol se taira-t-il ?
Superbe fable épique se passant dans un Japon pseudo-historique, ce premier volume du Clan des Otori m'a vraiment conquise très rapidement.
Si les éléments pris séparément semblent très classiques dans ce type d'histoire, Lian Hearn arrive à leur insuffler un plus qui rend son histoire absolument unique. Bien qu'il ai été destiné à un public jeune je n'ai pas ressentit cette facilité ou ses clichés qui me gênent maintenant beaucoup dans la grande majorité de la publication actuelle jeunesse.
Ce livre m'a capturé, alors que je partais négativement parce que je n'avais pas du tout envie de le lire au moment ou je l'ai démarré, et il ne m'a pas lâché avant la fin, en pleurs chose qui ne m'était pas arrivée depuis très longtemps.
C'est vraiment le coté émotion qui a pris le dessus, au delà de l’intérêt de l'histoire ou des personnages (qui sont pourtant très intéressants).
Je ne comparerais pas le monde au Japon, parce que même si ce livre l'a pour influence ce n'est pas le Japon, il ne sert donc à rien de les comparer, ce monde à beaucoup de ressemblance mais ça s'arrête la.
Takeo est un jeune homme déchiré, il est tiraillé de trois cotés différents, d'un coté il ne veut pas oublier le peuple de sa mère, il honore également les croyances et apprentissages que son père adoptif lui donne, surtout ceux qui lui viennent du coté de son père qu'il n'a jamais connu. Entre non-violence, honneur ou assassinat, que choisira-t-il? Enfin, si on s'imagine qu'il aura le choix, car sa volonté n'a guerre de poids comparé aux drames et à l’ambition des hommes...
De l'autre coté l'histoire de Kaede m'a semblé aussi vraiment déprimante par certains cotés, elle perd espoir plusieurs fois d'avoir un jour une vie qui ne soit pas que contrainte et soumission. Mais elle prend son parti et fini par accepter son destin. J'ai bien aimé son personnage, tout en douceur et pourtant plus forte que l'on imagine, elle grandit bien au fur et à mesure de l'histoire.
 J'ai aussi adoré les personnages secondaire, Shizuka est excellente et j'aurais vraiment aimé la voir plus, Kenji aussi, ils donnent une variété et une profondeur au récit.
L'histoire quand à elle est aussi tragique et épique qu'on peut se l'imaginer et ça a été un bonheur de lire du début à la fin, le tout avec un style très fluide et poétique qui donne vraiment vie au monde.

En bref, un livre magnifiquement écrit, tout en émotions, avec une histoire grandiose et tragique et des personnages très réalistes et tout en nuance.

18/20

6 commentaires:

  1. "Le Clan des Otori" est dans ma wish depuis longtemps, mais je n'ai pas encore eu l'occasion de découvrir cette saga dont, pourtant, je ne lis que du bien ! Et ton avis n'est pas pour m'en dissuader :p

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    1. Je te conseille de l'essayer, et j'espère qu'elle te plaira autant qu'a moi ^^

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  2. très jolie chronique ! c'est vrai que ce livre renvoie énormément d'émotions. C'est rare que j'utilise ce mot mais je le trouve "beau".
    J'espère que la suite te séduira tout autant :)

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    1. J'espère aussi :D
      Merci ^^
      Je pense lire la suite d'ici une 15ène de jour ^^

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  3. Je suis comme toi, toujours un peu réticente lorsque j'entame un roman estampillé "jeunesse" ! Mais là, c'est vrai que cela ne se ressent absolument pas, et la plume de Lian Hearn est vraiment unique.
    Même s'il se déroule dans un Japon féodal imaginaire, elle s'est quand même très largement inspirée de la vie et des coutumes historiques japonaises. La Tribu par exemple fait référence aux vrais Ninjas, et même si les noms de villes changent, je trouve qu'elle a su insuffler avec subtilité de nombreux parallèles avec le monde réel de l'époque, comme j'avais pu le lire sur Wikipedia. Une réussite ce mix imaginaire / historique !
    Merci pour ce beau billet, porteur d'un magnifique souvenir de lecture :)

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    1. Oui j'ai vu qu'il y avait de vrais références =)
      Je faisais références à de nombreuses critiques très négatives du livre qui disaient que l'auteur n'avait pas fait assez de recherches et qu'elle donnait une version stéréotypée du japon qui ne correspondait pas du tout au vrai japon, donc je n'ai pas voulu entrer dans ce débat, d’où ma remarque xD
      Je vais essayer de lire la suite au plus vite pour ne pas laisser trainer la série comme j'en ai trop l'habitude malheureusement ^^

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