lundi 30 septembre 2019

C'est lundi... que lisez-vous? #191


Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? by One Person’s Journey Through a World of Books. Galleane repris la relève et a ensuite passé le flambeau à Camille du blog I believe in pixie dust.  

 


On répond comme chaque lundi à trois petites questions :
1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment?
3. Que vais-je lire ensuite ?

 

 
Qu'ai-je lu la semaine passée ?
 


Une petite semaine : 
- J'ai lu Archangel's war, le dernier tome en date de Chasseuse de vampires. Et waou quel avancement dans l'intrigue, on arrive à une fin ça c'est sur.
- J'ai terminé Qui a tué Roger Ackroyd ? ensuite. J'ai eu du mal avec le milieu de ce livre qui partait vraiment sur limite du hors sujet qui m'intéressait peu. Mais la fin reste sympa, heureusement.
-  Et finalement j'ai terminé ma semaine sur Fallen, que j'ai vraiment adoré ! Un gros changement dans l'univers va toucher Alex, quel plaisir de lire ce tome !
Que suis-je en train de lire en ce moment ?



J'ai commencé cette nouvelle découverte en fantasy VO. Pour l'instant il passe très bien, à voir pour la suite.



Que vais-je lire ensuite ?

On continue sans programme, ça semble me réussir. A l'envie !




Et vous, que lisez-vous?

dimanche 29 septembre 2019

Quillifer, tome 1 de Walter Jon Williams

Saga Press, 544 pages, 2017, Fantasy



Il s'agit d'un low-fantasy dont l'univers se déroule dans une époque semblable à l’Europe du 16/17ième siècle. Le commerce et les bourgeois ont une position de plus en plus importante et les grandes industries sont en train de changer vers ce qui est un début de méthodes plus mécaniques et optimisées. Mais on n'est pas encore totalement dedans car la noblesse est toujours au cœur du pouvoir.
Du coup ça fait très capes et épées comme ambiance même si on n'a pas de combats à l'épée ni d'épéistes, on est pas sur ce genre de personnages.

L'intrique se déroule dans une ville portuaire en embouchure d'un des plus grands fleuves du pays et qui est en fin de vie. Pourquoi? Parce que les alluvions du fleuve sont en train de changer son cours. Cela fait déjà quelques temps que les plus gros galions ne peuvent même plus rejoindre le port de la ville, dont le niveau d'eau ne cesse de baisser. Évidemment c'est un énorme problème et on sent que la ville va devoir changer pour survivre.

Le jeune Quillifer est un fil de boucher avec un don pour la parole. De ce fait il c'est déjà élevé dans le rang social en étant l'apprenti homme de loi d'un célèbre avocat de sa ville de province. C'est un jeune homme insouciant, heureux, toujours de bonne humeur, qui sait profiter de la vie et qui passe son temps à séduire des femmes quand il n'est pas en train de remplir une mission pour son boulot de façon astucieuse.
Rares sont les personnes à ne pas se laisser séduire par son bagou naturel et il connait tout le monde.
Quand la dureté de la vie le rattrape, il va sortir de ses sentiers battus pour essayer de survivre et de se trouver un but dans la vie.

En gros ce roman raconte les mésaventures d'un jeune homme du peuple, un peu fanfaron, qui tente de se faire une vie et un nom alors que tout les obstacles sont la pour l'en empêcher. Il devient toujours plus ou moins l'instrument de la gloire d'autres personnes, son nom à lui finissant par être oublié ou mis de coté.

Ceci dit tout ce qui lui arrive n'est pas vraiment naturel. En effet, lors de ses pérégrinations, Quillifer c'est mis à dos une déesse qui va s'amuser à ses dépends et lui mettre des battons dans les roues.
On assiste donc au début d'un duel entre un homme mortel qui essaye juste de vivre avec ce que lui donne la vie et d'une déesse revancharde qui mettra toute son influence (limitée, car les dieux ne sont plus vénérés, mais tout de même suffisante) pour faire en sorte qu'il échoue à chaque étape de sa vie.

Il sera tour à tour, homme de loi, secrétaire, courtisant, traqueur de bandits, marchand, propriétaire de bateaux, officier dans l'armée, soldat, chevalier ... Une vie très chargée à un si jeune age (entre 3 et 5 ans se sont passé environ durant ce tome, sachant qu'il à moins de la 20ène au départ). A chaque fois Quillifer se bat, armé de son bagou et de son ambition, contre le destin qui a bien décidé de ne pas le laisser en paix.

Et tout ça toujours avec le même flegme et bon caractère qui est son attitude naturelle, et sa capacité à se faire des amis dans toutes les situations qui l'aidera à ne pas se laisser détruire.

En fait on est sur une fantasy qu'on pourrait limite qualifier de tranche de vie. On est loin de la high fantasy, pas de héros, pas de faits héroïque, juste la vie d'un personnage qui aurait pu être banale mais qui se raccroche à la vie malgré les sorts du destin et la déesse qui lui veut du mal. Il y a un coté épisodique aussi dans ce livre, chaque passage fait finalement peu de pages avant qu'on passe à une autre.

Franchement j'ai passé un bon moment, c'était une lecture agréable. Si j'ai mis autant de temps à le lire (2 semaines) c'était surtout parce que le vocabulaire et le style employé faisaient très historique et donc n'étaient pas des plus simples à lire en anglais.

L'ensemble fait penser à de l'aventure historique, ressemblant plus à un livre classique qu'à ce qui se fait en fantasy actuelle. Et mine de rien ça donne un charme un peu désuet au livre.

Je lirais la suite avec plaisir.


16/20

samedi 28 septembre 2019

Les Sept morts d'Evelyn Hardcastle de Stuart Turton

Sonatine, 544 pages, 2019, Thriller, Science-fiction


Un bon concept, une intrigue et un rythme maitrisés, ce livre est une belle réussite !

Les Hardcastle organisent une grande fête avec tout les notables de leur connaissance, pour fêter le retour au pays de leur fille, Evelyn, après 19 ans à Paris.
19 ans c'est aussi le nombre d'années qu'il c'est passé depuis la mort du fils aîné des Harcastle, violemment assassiné par un des gardes chasse du domaine, aidé par un complice qui n'a jamais été retrouvé.
Depuis les Hardcastle n'étaient pas revenus sur place, envoyant leurs enfants à l'étranger.

Un homme se réveille brutalement dans une foret. Il n'a aucun souvenir mais est témoin d'une agression quelques minutes après son "réveil". Paniqué il fini par rejoindre le château dans lequel il était apparemment invité pour le bal masqué d'Evelyn.
Ce n'est qu'au début de la seconde journée, après avoir été témoin du meurtre d'Evelyn la veille, qu'il se rend compte qu'il est bloqué sur place. En effet, dés qu'une journée est terminée, il se réveillé à nouveau le matin de cette même journée, mais dans un autre corps !
Il a désormais une mission : si il veut sortir de cette boucle temporelle, il lui faut découvrir qui va assassiner Evelyn Hardcastle le soir, à 23h.

Il a 8 essais pour y arriver, 8 hôtes, tous témoins d'une partie du puzzle.
Mais il n'est pas seul, 2 autres personnes ont été envoyé dans la même boucle, chacun avec des souvenirs différents. Et un seul, celui qui résoudra le crime, pourra s'en sortir et reprendre sa vie d'avant.

Mais il faut savoir que les 8 différents témoins habités par l'inconnu sont tous la en même temps sur place, même si l'inconnu "vit" ses différentes journées à la suite. Ils peuvent donc interagir les uns avec les autres, ce qui rend la chose encore plus complexe.

Ce qui est super avec ce livre c'est qu'il y a en fait 3 intrigues différentes en même temps : le crime d'Evelyn, qui est lui même lié au crime passé de son frère, ainsi que la compétition entre les différents "hôtes" qui doivent résoudre le crime ajouté au fait de découvrir pourquoi ils sont ici, qui les a envoyé, pourquoi.
Le tout donne un mélange vraiment très intriguant de type puzzle qui est totalement page-turner. Le rythme reste élevé dés qu'on a les premiers mystères qui se mettent en place. Vraiment très addictif.

L'intrigue se tient vraiment bien jusqu'au bout. En tant que lecteur on se pose des milliers de questions au fur et à mesure. La boucle temporelle est vraiment bien fichue car à chaque révolution on a de nouveaux éléments qui compliquent le tout et nous embrouillent encore plus tout en nous donnant encore plus envie d'en savoir plus.

Un point que j'ai aussi beaucoup apprécié est le fait que le narrateur est limité par l'esprit de la personne qu'il habite. Ses habitudes, son caractère, ses manies, ses obsessions, sa forme physique, tout compte au final. Il se fait "contaminer" par l'hôte qu'il possède en quelque sorte. C'est presque comme si c'était des protagonistes différents mais avec une mémoire commune. Du coup ça lui met aussi des bâtons dans les roues quand lui voudrait réaliser une action mais que l’hôte l'en empêche pour une raison ou une autre.

Le concept dévoilé dans le final (dont je ne parlerais pas ici pour ne pas spoiler) m'a aussi bien intéressé. L'ensemble marie bien le coté policier/thriller et science-fiction, donnant une nouvelle façon d'aborder la boucle temporelle.

Au final j'ai passé un excellent moment dans ce livre, il m'a tenu en haleine tout du long. Je le recommande chaudement.
 

17/20



jeudi 26 septembre 2019

Imager Portfolio, book 3: Imager's Intrigue de L.E. Modesitt

Tor Books, 657 pages, 2010, Fantasy


Toujours une grosse réussite cette série.
             
Rhenn a bien grandit depuis le premier tome. Il est maintenant un Imager à part entière, avec femme et enfant. Il travaille dans la police d'un des quartiers les plus difficile et son association non officielle avec les trois chefs de gangs du coin, qui le respectent et ne veulent pas s'en faire un ennemi après ce qu'il c'est passé dans le tome précédent, a un peu pacifié la zone.

Mais une toute nouvelle drogue fait son apparition arrivant par les ports, et en même temps d'autres faits étranges se produisent dans le pays. Par exemple les entrepôts à grains éloignés du rivage sont mis à feu et en conséquence les réserves de nourriture de la marine du pays diminuent, ou tout les fils aînés des grandes familles de Parsis (un peuple de commerçant à moitié nomades) sont assassinés les uns après les autres dans tout le pays, et toujours dans une ville ou se trouve un port important.
      
Rhenn se doute qu'il y a quelque chose par derrière, d'autant plus qu'en dehors de ces faits il ne se passe rien nulle part, tout est bien trop calme. Il se pose plein de questions sur la situation et n'arrive pas à démêler les fait et à trouver ce qui apporte une telle tension dans l'air partout en ville.

Petit à petit on passe vraiment dans une situation globale au bord du chaos. Tout les pans de la société sont en train de bouger, aidés par une séries d'attentats et de fausse rumeurs propagées dans le peuple qui est sur le point de se soulever. Rhenn et ses collègues se lancent dans l'analyse complète de la situation, très complexe, et qui part dans tout les sens.

Est-ce un fait naturel du fait que la société veut changer? Est-ce plusieurs ennemis extérieur qui tentent de propager le chaos pour que le pays ne puisse pas aider ses alliés qui sont en train de se faire envahir? Est-ce dans le but de l'envahir aussi par la suite? Est-ce un problème interne entre les free-holder (bourgeois très riches qui se révoltent parce qu'ils ne peuvent pas faire ce qu'ils veulent) et les High-holder (les nobles qui ont plus ou moins tout les droits)? Est-ce un complot plus personnel contre le Collegium (le conseil des mages)?


Comme les tomes précédent on est dans une fantasy très calme, avec une intrigue qui joue plus sur les cotés politique et diplomatique qu'action. On passe énormément de temps à analyser la situations car un imager doit toujours réfléchir avant d'agir tellement sa place est contestée et que la moindre mauvaise action pourrait faire basculer le pays, qui est le seul pays qui accepte ouvertement les Imagers, dans le chaos. Ceux ci se démènent dans l'ombre pour le protéger, et se protéger par la même occasion.

Mais cette fois ci la menace a l'air bien réelle et nécessite des actions ouvertes. D'ailleurs on ne peux pas dire que Rhenn fait les choses à moitié quand il se lance dans une tache.
Dans le livre certaines personnes disent que les gens ont peur de lui et je les comprend parfaitement. C'est un personnage hyper raisonnable, qui ne cherche jamais le conflit, qui veut toujours faire les choses pacifiquement quand il le peut, mais il ne faut pas le chercher et quand ça ne marche pas, il fonce.
      
Et cette fois ci c'est son pays et son existence qui est en danger donc il met les moyens. Sa réaction est efficace et surtout très brutale. D'ailleurs c'est un personnage finalement très gris, il n'hésite pas à aller à l'encontre de la loi pour obtenir justice tout en restant très droit et fidèle à ses propres valeurs.

J'avais déjà adoré les deux premiers tomes mais celui ci est d'un niveau au dessus. En fait à coté les deux premiers font limite office d'introduction. On apprenais à connaitre le monde et à le comprendre, maintenant il faut plonger dedans tête la première pour résoudre cette énigme la qui est la grosse menace.
       
J'ai passé un excellent moment, et je suis même un peu triste de quitter Rhenn car c'était le dernier tome avec ce personnage. La série et l'univers se poursuivent avec d'autres que je tenterais bientôt.

17.5/20


Mes avis sur les autres tomes de la série : book 1 : Imager, book 2: Imager's Challenge

mercredi 25 septembre 2019

Rien ne nous survivra : Le pire est avenir de Maïa Mazaurette

Mnémos, 269 pages, 2009, science-fiction


Nous sommes dans le futur mais pas très loin, le futur proche.
Un jour les jeunes en ont eu marre de se faire marcher dessus, d'être toujours ceux qu'on embobine, ceux qui se font laver le cerveau par la société de consommation. Plus d'avenir, que des contraintes, gâcher ses meilleures années de vie pour payer la retraite d'adultes qui vivent de plus en plus vieux, plus d'avenir ...

Alors ils se sont révoltés et ils se sont surtout fait embrigadé. La première étape : tuer ses parents. Ce crime originel ne pouvant pas se pardonner il faut continuer, se débarrasser du plus de vieux possible. En bande, en solitaire, peu importante tant qu'on est productif pour la cause. La liberté ça se paye et ils ne lâchent rien.

Quand le livre commence la guérilla se poursuit depuis 2 ans, les jeunes tiennent la rive gauche de Paris, alors que les vieux sont retranchés dans la rive droite. L’île de la cité a été quasiment rasée et est témoin de la plupart des combats.

Du coté des jeunes plus de nom et de prénoms, les pseudos choisis eux même sont de mise, plus de genres, de modes, de musique, de livres, de culture, plus rien qui pourraient les rattacher à l'ancienne société. Ils rejettent tout. Ils vendent les musés à des trafiquants d’Europe de l'est pour acheter leurs armes et munitions ainsi qu'un peu de nourriture.

Les élites de cette nouvelle société qui veut tout changer sont les snipers. Bien cachés sur les toits ils éliminent tout les vieux qui osent sortir de chez eux.
Nous assistons à l'opposition entre deux d'entre eux.

Silence était la à l'origine, il a vécu les premiers meurtres, les premières batailles. Il connait les dessous de cette révolte.  Intrépide et sans peur, bien organisé et bien nourri comparé à la masses des jeunes affamés qui parcourent les rue, il est LA Star. Sans pitié il n'hésite pas à tuer tout ceux qui se mettent sur son chemin ou qui s'attribuent ses victimes au tableau des scores qui a été affiché.

L'immortel lui est arrivé bien après. Silence était son idole jusqu'à ce qu'il se retrouve au cœur d'une de ses vengeances et que celui ci assassine sa copine.  Depuis il le traque, remontant sa trace petit à petit.

C'est un roman d'anticipation très brut, dérangeant, intense et assez difficile au niveau de ses thèmes : les luttes intergénérationnelles.

C'est aussi du coup un livre qui sera surement très clivant.

J'avoue qu'au début j'avais des doutes, ça me semblait trop gros pour être réaliste cette révolution, trop extrême en fait. La suspension d'incrédulité ne fonctionnait pas.
Du coup je n'arrivais pas à entrer dans l'histoire.

Mais finalement, petit à petit ça c'est fait. L'ambiance y a beaucoup fait je pense. C'est une ambiance qui tient aux tripes. C'est vrai que certains détails restent peu vraisemblable de nos jours, que les "vieux" semblent manquer de CRS, de protection ou de puissance de feu pour réagir comme on le voit maintenant sur les gilets jaunes. Mais finalement ça passe quand même bien sur le long terme si on met ça de coté.

Finalement je dirais que malgré le fait qu'il date un peu, il reste très actuel dans ses thèmes, dans les revendications des jeunes. Surtout si on prend les gilets jaunes actuels, et les mouvements comme le #me too qui sont exactement le genre de revendications des jeunes du livre.

Il se compose de 3 types de chapitres : les chapitres Silence, les chapitres Immortel, et les chapitres Théorie qui servent nous montrent les idées de propagande qui ont fait se lancer et se poursuivre le mouvement.


15.5/20

C'est un livre ou limite dans chaque chapitres on pourrait sortir plein de citations.

Extrait 1 :
Ceux-là sont les pires, le ventre mou et sympathique de l’ennemi. Je leur reproche, individuellement, de n’avoir même pas été conscients du mal infligé. Les excuses séculaires se recoupent toujours : ils ne savaient pas que les Noirs avaient une âme, ils ne savaient pas que les femmes avaient des droits... la souffrance par habitude et par ignorance, dénuée de sens général mais pas de sens pratique. Le pognon anthropophage cherche toujours de nouvelles proies mais, qui sait ? peut-être que ces trois vieux votaient communiste.

Face à l’ennemi de bonne foi, le doute s’installe.

J’aurais préféré affronter des adversaires organisés comme l’étaient, par exemple, les capitalistes. J’aurais préféré tuer des méchants accomplis, savoir démêler le bien et le mal. Ç’aurait été si confortable qu’aucun vieux ne prenne jamais notre défense.

Extrait 2 :
Paris me plaît, chaque jour différente, un peu plus sauvage et réduite. Des espaces verts recouvrent chaque interstice entre les immeubles. Le lierre escalade certaines façades. Je crois que ça fait du bien à tout le monde de vivre ensemble. Les troupes se sentent en sécurité, plus personne ne dort dans des voitures.
Extrait 3 :
Seuls sept pour cent de la population carcérale dépassent les 50 ans. Comment croire en la justice ? Comment ne pas vouloir nous aider nous-mêmes ? Qui mettra fin à la délinquance semi-légale et socialement dommageable des vieux ?
Qui fait le plus de mal : celui qui vole un téléphone portable à 100 euros, ou celui qui licencie à 1000 euros par mois ?

Nous refusons les solutions classiques. Le travail ne nous intègre pas, nous sommes fatigués des stages, épuisés d’être enterrés vivants. Nous réfutons le mythe démocratique. Le droit de vote sera toujours moins efficace qu’une honnête balle dans la tête.

Il faudra nous suivre ou nous combattre. Mais jamais plus nous ignorer.
 Extrait 4 :
Je me souviens que les vieux célébraient la Seconde Guerre mondiale plusieurs fois par an, avec une fébrilité qui tenait du délire absolu. Drapeaux, défilés, fanfares, visages soigneusement composés pour l’occasion, et cette manie du discours. Les écoles envoyaient d’innocents gamins subir la mémoire des autres. Les anciens combattants n’avaient pas peur qu’on oublie l’horreur de la guerre : ils avaient peur qu’on les oublie, eux. Un martyr-business alimenté par l’incapacité de passer le relais, par l’égoïsme primaire des rentiers de la douleur.

Devoir de mémoire ? Quelle connerie. Si même les vieux ne savent pas que le temps passe, qui d’autre ? Et jusqu’où ? Va-t-on fêter toutes les guerres, se souvenir de chaque général sanguinaire ?

Mieux vaut profaner, c’est plus gai. Que le marbre vole en éclats. Que les crics détruisent ces monuments aux morts, qu’on insulte la mémoire. On a tellement parlé de satanisme, à l’époque. Ils ne pouvaient pas soupçonner qu’on puisse haïr les morts, tout simplement.

Mémoire sacralisée, mémoire sous formol, mémoire stérile.

Oublier permet aussi d’avancer. Nous voudrions être une génération qui ne générera rien. Sans musée.

D'autres avis sur ce livre : Shaya

J'ai lu ce livre dans le cadre du Challenge Livra'deux pour pal'Addict *24*
Il m'a été proposé par mon binôme Melody Pond


mardi 24 septembre 2019

Dark moon de David Gemmell

Milady, 480 pages, 1996 VO, 2014 cette édition, Fantasy


Les hommes ont éliminé la race paisible des Eldarin. De leur passage ne reste qu'une perle qu'ils convoitent tous car elle a grand pouvoir. Ce qu'ils ne savaient pas, c'est que cette perle était la porte de la prison des Daroth, cette race sans pitié qui menace maintenant de tout engloutir sur son passage...

Un des points fort de ce roman c'est déjà qu'il est assez original : mondes parallèles, races limite extraterrestres aux comportement uniques ... Je n'ai pas eu l'impression d'avoir déjà lu ce type de récit ou rencontré ce genre de races, malgré le fait que le livre date des années 90 et que l'auteur est un classique.
Le récit m'a réservé des surprises aussi. Il n'est pas allé la ou j'imaginais qu'il irais et il y a pas mal de retournements de situation. Les thèmes abordés sont d'actualité avec l’égoïsme des humains qui saccagent leur monde sans se remettre en cause et vont causer sa perte.

Par contre, j'avoue que je suis resté sur la réserve au niveau des personnages. En dehors de Tarantio (que je n'ai pas pu m’empêcher d’appeler Tarantino durant tout le livre xD) les autres n'étaient pas assez développés à mon gout. Il faut dire qu'il y en a pas mal finalement pour un roman qui fait tout juste 330 pages en grand format.

Par exemple Duvodas, le barde. On le rencontre sur moins d'une dizaine de passages rapides, c'est finalement très peu pour un personnage si important qu'on suis sur des années et sur qui repose toute l'histoire. Tout les personnages auraient mérités plus car ils sont intéressants mais survolés.

Il y a aussi le problème des cliché sur les femmes, on est en plein dedans. Finalement il n'y a que deux types de personnages féminins dans le récit : la vierge et la putain. Aucun entre les deux ou avec plus de nuances que ça. Ça m'a un peu refroidit. Karis est l'exemple typique de la façon qu'avaient les auteurs à ces époques la pour créer un personnage de guerrière : c'est juste un changement de sexe. Elle aurait été un homme que ça n'aurais strictement rien changé au récit et à la façon dont on la traitait, d'ailleurs elle se comporte totalement comme un homme.  

Ceci dit j'ai bien aimé l'ambiance. Pour tout dire elle m'a fait pensé à celle du troisième tome du seigneur des anneaux avec le coté "grande bataille pour la survie de l'humanité toute entière". Je me suis bien attaché aux personnages qui avaient chacun leur personnalité propre et bien marquée.

Bref, dans l'ensemble ce n'est pas une totale réussite mais finalement c'est moins pire que ce que j'avais peur en commençant le lire, sachant que j'avais de mauvais souvenirs car j'avais déjà tenté certains des livres de l'auteur il y a longtemps et je n'avais pas aimé.
Du coup je pense que je suis prête à retenter d'autres livres et à lui redonner sa chance.

15.5/20


D'autres avis sur ce livre : Cassie, ...

lundi 23 septembre 2019

C'est lundi... que lisez-vous? #190

Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? by One Person’s Journey Through a World of Books. Galleane repris la relève et a ensuite passé le flambeau à Camille du blog I believe in pixie dust.  
 

On répond comme chaque lundi à trois petites questions :
1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment?
3. Que vais-je lire ensuite ?
 
 
Qu'ai-je lu la semaine passée ?
 
 


Une semaine bien chargée !

- J'ai commencé la semaine par terminer Le prince des fous, que j'ai beaucoup apprécié parce qu'il était moins marqué dark fantasy que la trilogie précédente de l'auteur.
- Planetfall a ensuite été une bonne découverte (que j'ai déjà chroniqué)
- J'ai été surprise que Le grenier des enfers soit la suite directe de Relic, mais une agréable surprise.  Ce tome était différent du précédent niveau ambiance.
- J'ai lu ensuite The scrolls of Gidéon, encore une fois une lecture courte et bien différente des précédents, cette série me plait bien malgré la faible longueur du texte. 
- Une orchidée pour un parvenu n'est pas le meilleur de l'autrice mais c'est bien laissé lire et a constitué une bonne lecture de transition.
- J'ai eu du mal à entrer dans Les Parjures mais la suite m'a vraiment bien captivée.
- Et finalement une agréable découverte à nouveau avec Le dernier de son espèce que j'ai pris un peu au hasard.

Que suis-je en train de lire en ce moment ?


Un court non-fiction sur Agatha Christie est en cours histoire d'attendre deux sorties de mardi qui me font vraiment envies.
 
 Que vais-je lire ensuite ?
 

Et voila les deux livres dont j'attends la sortie avec impatience : le tome 10 des Alex Verus et le 12ième de la série appelée Chasseuse de vampires en français et Guild Hunter en VO, qui est en plus la fin d'un arc dans la série.
Je n'ai pas fait de prévision pour la suite, on verra bien en fonction de mes envies !
 
 
 Et vous, que lisez-vous?

dimanche 22 septembre 2019

Planetfall de Emma Newman

J'ai Lu, 288 pages, 2017, Science-fiction


Ce roman se déroule sur une colonie sur une planète distante. La vie y est paisible et confortable, aidé par leurs imprimantes 3D qui peuvent tout imprimer, de la pièce de rechange au plat préféré de chacun. 
Leur vie est bouleversé par l'arrivée d'un étranger. Celui-ci serait le seul survivant 20 ans après d'une partie des navettes de débarquement qui s'étaient écrasées et dont la colonie n'avait jamais retrouvé le moindre survivant ...

La colonie se situe sous la "citée des dieux" qui est la raison de leur arrivée sur la planète, guidés par la prophète Lee Suh Mi. Celle ci est encore retenue dans la citée, pour que les dieux lui enseignent leur connaissance. Chaque année lors d'une cérémonie, elle envoie une vision à l'un des colon pour leur donner la direction que devrait prendre leur vie pour satisfaire les dieux. 

La narration se fait du point de vue de Ren, l'ingénieure chargée de la maintenance de toutes les imprimantes de la colonie. On a de nombreux flashback sur le début du voyage, sa vie avec Lee qui était sa meilleure amie, comment celle ci a eu ses visions, etc ...

Dés le début on se rend compte que Ren et le leader de la colonie, Mack, ont des secrets et que tout n'est pas ce qu'il semble être. Notamment à propos du fameux crash "accidentel" dont le nouveau est le survivant. Ren et Mack semblent aussi entretenir artificiellement la croyance des autres en Lee et les dieux grâce à de gros mensonges, même si les dieux restent un mystère pour tout le monde.

Petit à petit on découvre les secrets bien cachés qui maintiennent cette utopie en vie.
J'ai trouvé l'intrigue bien faite, on a vraiment une progression dans les découvertes de ce qu'il c'est réellement passé qui donne envie de continuer à tourner les pages. 

Pourtant on est loin du livre d'action. Il est même plutôt tranquille dans l'ensemble.
En fait on a plus une exploration de la personnalité de Ren et de ce qui l'a poussé à se retrouver dans cet engrenage infernal. 

C'est déjà assez rare de suivre un personnage plus âgé. Ren a plus 70 ans, même si la durée de vie a bien augmenté donc elle n'est pas du tout vieille comme le serait une personne de cet age actuellement. Mais ici en plus on a un personnage de couleur, bisexuelle et souffrant d'un syndrome d'anxiété qui prend la forme d'un toc qui la rend incapable de se débarrasser du moindre objet, transformant sa maison en décharge au fil des années. 

Ren est un personnage un peu pathétique au final. On la plaint et on se rend vite compte que son toc vient du fait qu'elle voudrait pouvoir changer les choses. Les secrets l'étouffent petit à petit jusqu'au moment ou tout va exploser. 
Ce personnage était vraiment réaliste dans ses faiblesses. Et c'est ce qui rendait ce livre si intéressant à lire. Plus finalement que le secret en lui même ou le final. 

Le livre n'est pas forcement pour tout le monde, les fans d'intrigues bien développées ou qui aiment avoir de vrai réponses à la fin risquent d'être déçus, de même que ceux qui ont besoin d'action ou d'un coté thriller. Mais pour ceux qui recherchent des personnages atypique bien construits, pas parfait et qui évoluent, ce livre sera surement une belle découverte. 


16/20

D'autres avis sur ce livre : Elessar, Les lectures du Maki, Célindanaé, Joyeux Drille,




samedi 21 septembre 2019

La transe du crystal, tome 2 : Killashandra de Anne McCaffrey

Pocket, 335 pages, 1994 (cette édition), Science-fiction
(existe maintenant en intégrale)


Relecture de la série 20 ans après.
Un petit space opera vraiment sympa. Même si ce second tome n'aborde finalement pas du tout le thème principal de la série, l'intrigue était agréable, pleine d'aventure.

Dans cette série on suit Killashandra, une chanteuse crystal.
Le crystal est une formation spécifique qui "pousse" exclusivement sur la planète Ballybran. Ce crystal entraîne des raisonnantes énorme et seules les personnes arrivant à entrer en symbiose avec un micro organisme local arrivent à survivre sur cette planète étrange.

Killashandra a eu de la chance et elle a pu devenir Chanteuse crystal, le rang le plus élevé qui lui permet de sortir à la surface et d'aller chercher le fameux crystal.
Il existe de nombreuses couleurs de crystal qui lui donnent des fonction différentes.

Tout le monde aimerait trouver du Noir. Le noir est le plus recherché, il s'agit de celui permettant une communication instantanée entre deux crystaux accordés. Il est utilisé de partout et c'est aussi le plus rare.

Cette fois ci Killashandra n'a pas eu cette chance, mais elle a trouvé une veine de blanc. Le blanc est utilisé pour faire les meilleurs orgues de l'univers. Et justement, la planète Ophtéria vient de casser un de ses orgues les plus connus et a besoin d'un remplacement d'urgence avant le début du festival d'été, très réputé.
L'occasion rêvée pour Killa de quitter enfin Ballybran après un an et demi de travail car elle doit se débarrasser des résonances du crystal qui à long terme peuvent être mauvais pour sa santé.

Mais tout n'est pas ce qu'il semble car cette planète la aussi semble très étrange. Il s'agit d'une des seules planètes qui n'ai jamais envoyé de personnel dans les grandes institutions de la galaxie. Killa reçoit donc une autre mission secrète : essayer de découvrir pourquoi ...

Ce tome ci est surement le moins intéressant de la série. C'est limite une histoire secondaire de Killashandra dans un autre monde, qui n'a plus rien à voir avec Ballybran. Ça ne m'a pas empêché de l'apprécier, bien sur, mais il est plus anecdotique dans l'ensemble, il faut le reconnaitre.

Celle ci n'a pas encore les pertes de mémoires du au crystal, mais ça ne saurait tarder. Elle hésite toujours à enregistrer sa vie pour la sauvegarder et s'en rappeler plus tard car il lui semble qu'il y a plus de mauvais souvenirs qu'elle souhaiterai oublier dedans que de bons. Ce qui est sur c'est qu'elle s'en mordra surement les doigts après.
Dans ce tome, plein d'action. Killashandra se retrouve plongé dans une révolte de certains habitants d'Ophtéria pour voir le droit de quitter leur planète. Étant étrangère elle va devoir faire des choix et prendre des risques pour s'en sortir. 
Le tout en rajoutant une romance à l'ensemble histoire de compliquer les choses. 

Dans l'ensemble j'ai bien apprécié cette aventure. C'est reposant finalement, bon enfant aussi et on a l'impression que tout coule de source tellement le style est fluide. C'est vrai que ce n'est pas de la "grande SF" (du moins pas ce tome ci), mais les personnages, leurs relations, et le monde sont tellement agréable à suivre qu'on n'en demande pas plus finalement.

C'est le genre de livre qui m'a laissé une très bonne impression lors de ma première lecture et que j'ai relu avec grand plaisir !


16/20


Mon avis sur le premier tome de la série : La chanteuse crystal



vendredi 20 septembre 2019

The Queen's Thief, book 1: The thief de Megan Whalen Turner

Greenwillow Books, 280 pages, 1996, Fantasy


Un des classiques de la fantasy des années 90 qui n'ont jamais été traduits, The thief est un début de série prometteur. 

Gen est un voleur emprisonné dans le royaume de Sounis. Sa grosse réputation ne l'a pas empêché de se laisser prendre et il végète la bas en attendant qu'on lui retire ses chaines et qu'il puisse enfin essayer de trouver un moyen de s'enfuir.  
Un jour il se fait sortir de sa cellule par le Magnus, le grand conseiller du Roi. Celui ci a besoin d'un voleur pour une mission secrète et lui propose un marché : en échange de sa collaboration, sa sentence sera annulée et il sera libre. Gen accepte bien sur, c'est l'occasion de sa vie en quelque sorte.

Voila une bizarre petite expédition qui s'élance, en dehors du Magnus et de Gen, seul trois autres personnes les accompagnent : les deux apprentis du Magnus et un garde qui sera la pour surveiller Gen et les protéger. Ils devront en traverser du pays avant d'arriver au lieu prévu ...

Cette série est classé en YA de partout mais j'avoue ne pas avoir vraiment compris pourquoi en lisant ce tome. C'est certes un peu simple peut-être mais les personnages et le ton sont ceux de la fantasy classique de cette époque et pour moi il n'est pas plus YA que le début de plein d'autres séries du même genre qu'on classe en adulte (L'assassin royal, les Feist ...)

Le lieu de l'action est basée sur la Grèce, mais une Grèce plus médiéval que l'antique qu'on a l'habitude de lire. J'ai beaucoup apprécié leurs voyage au milieu des champs d'oliviers, leurs repas fait de fromage et de figues, qui donne un coté original à l'ensemble. 

Dans la première partie du récit nous suivons le périple de Gen dans la campagne. Après de long mois passé sans voir le soleil et sans pouvoir bouger, celui si a perdu en masse musculaire et en agilité. Il va donc devoir faire travailler son corps et bien manger pour reprendre des forces pour être à la hauteur de la mission qu'on lui donne.

Pendant le voyage le Magnus continue à distribuer ses leçons à ses apprentis, nous en apprenons donc plus sur la politique, les différents royaumes et leurs points forts et faibles, la mythologies ...
Au final ce voyage est très tranquille. Mais je ne me suis pas du tout ennuyée, les informations arrivent petit à petit pour donner une image globale de la situation et j'ai trouvé ça très sympa.

La seconde partie change du tout au tout vu qu'il s'agit de la mission elle même et de ses conséquences, bien chargés en action et en changements.
L'intrigue de ce tome est totalement basée sur les retournements de situations donc je ne pourras rien vous en dire de plus ici pour ne pas spoiler. 

L'ensemble était très rapide à lire finalement, je l'ai lu en une soirée et en prenant mon temps. J'ai trouvé que c'était vraiment une lecture agréable. Le style est intemporel, il ne s'est pas démodé et il ne fait pas du tout jeunesse. 

Je suis très agréablement surprise au final. Je redoutait un peu la lecture sachant que moi et le jeunesse on n'est pas franchement ami en général. Mais ici tout est passé tout seul et je n'ai relevé aucun défaut à l'ensemble. Le tout est solide et me donne vraiment envie de lire la suite.

Une belle découverte !


16/20


jeudi 19 septembre 2019

La débusqueuse de mondes de Luce Basseterre

Le Livre de Poche, 384 pages, 2019 (cette édition), Science-fiction


Une aventure de Space-opéra bien sympathique et positive, mais peut etre un peu trop légère. 

Dans ce livre on suit 3 personnages d'un équipage dont la mission est de débusquer de nouveaux mondes et de les ensemencer pour rendre habitable à divers espèce extraterrestres.

Le premier personnage est Otton un esclave humain, qui a été libéré par un crash qui a tué tout les autres passagers de son vaisseau après une mutinerie. Il est récupéré par la capitaine D’Guéba, une extraterrestres grenouille qui voyage dans son cybersquale Koba,
Otton est à la fois très débrouillard mais en même temps il a des automatismes d'ancien esclave et malgré tout ce que fait D'Guéba il ne veut pas la lâcher.

Ce qu'elle ne sait pas, c'est que celui ci a reconnu la planète déserte à moitié morte sur laquelle il a crashé à l'origine, et que celle ci à ensemencé, comme étant la Terre, et qu'il fera tout pour récupérer celle ci pour les humains. Mais le problème est que D'Guéba a enfermé la planète dans un écran infranchissable et qu'elle seule peut retirer ...

Le scénario est très sympa, on retrouve plein de peuples différents. On parle de diplomatie entre eux, de la façon de vivre ensemble. C'est un roman qui se concentre sur le bon coté des choses, dans la mouvance qui devient très populaire en se moment aux états unis qui propose de la SF optimiste et qui a été lancée par les livres de Becky Chambers (série Wayfarers, L'espace d'un an par exemple).

Si je devais lui trouver un défaut, j'ai trouvé ce roman un peu trop simple. Il est très sympa à lire mais il manque de profondeur. Tout les thèmes sont plus ou moins survolés sans qu'on entre dans les détails.
Les sujets importants comme par exemple la façon d'être d'Otton qui se rabaisse en permanence et qui a la patience d'accepter n'importe quel traitement du moment que ça le garde en vie ne sont au final qu’effleurés et n'ont pas vraiment d'importance ou d'évolution durant le tome.

Il y a plus d'aventures ici que dans les Becky Chambers tout en gardant ce même genre d’atmosphère et de camaraderie. Ce n'est du coup pas non plus un livre qui a de gros enjeux, le tout est traité de façon légère pour donner un coté positif à l'ensemble.

Si je devais les classer je mettrais ce livre ci un cran en dessous du précédent de l'autrice que j'avais beaucoup aimé, Les enfants du passé, qui abordait à peu près les même thèmes mais de façon plus prononcé et plus complète et complexe.

Ça reste une bonne lecture détente qui fait remonter le moral, c'est juste un peu dommage.


 15.5/20

D'autres avis sur ce livre : La Geekosophe, Prose-Cafe, L'imaginaerum de Symphonie,