samedi 6 janvier 2018

Testament, tome 3 : Humain.e.s, trop humain.e.s de Jeanne-A. Debats






Année de sortie : 2017
Éditeur : ActuSF
Nombre de pages : 480
Genre : Urban fantasy





Mon avis :

Un tome qui termine bien la trilogie, plein d'humour comme toujours, mais avec quelques défauts.

Agnès a enfin été acceptée dans un convent ! Un fait inhabituel totalement éclipsé par l'actualité car tous les vampires du Cénacle majeur meurent dans un attentat. Et voila donc l'étude notariale au centre de toutes les magouilles car le cénacle a légué un mystérieux coffre que tout le monde semble vouloir ouvrir ...

Franchement c'était une bonne fin. Une façon de boucler totalement la trilogie mais aussi l'univers en lui même.
C'était un plaisir de retrouver tous nos personnages, de Navarre à Zalia ou Géraud. Ils sont vraiment fidèles à eux même tout du long.
On retrouve aussi l'humour toujours aussi présent, le ton caustique comme jamais, et qui m'a fait éclater de rire de nombreuses fois.
Du coup ça ne m'a pas du tout gêné que tout parte un peu dans tout les sens niveau intrigue, parce que ça reste vraiment dans l'esprit de la série et de l'humour, et ça c'était excellent.

Par contre il y a quelques points sur lesquels j'aimerais revenir parce qu'ils ont été plus mitigés.

Le premier point que j'ai moins aimé est la façon dont le coté militant est mis en œuvre dans ce tome. Et si c'est vrai qu'on abordait déjà dans les tomes précédents des sujets importants et militants, c'était plus subtil. Ici non, on a droit à un matraquage en règle de tous les problèmes actuels : la terre est trop peuplée il faudrait faire moins de bébés, oui, il y a du racisme envers les noirs, les gros, les asiatiques, les trans, les LGBT+ ..., oui, la planète est dans une mauvaise phase parce que tout est pollué, il faudrait moins de voiture pour les particules fines, moins de nucléaire, oui, la police est violente et raciste ... etc ...

Mais du coup j'ai trouvé que c'était un peu la sur-abondance niveau thèmes. On avait à peine le temps de parler d'un qu'on passait à un autre. Chaque sujet particulier était noyé dans la masse des autres et on avait l'impression qu'il ne se passait pas une scène sans qu'on n'en aborde un différent, à la chaine.
Du coup ça noyait aussi leur importance et leur impact car au final chaque thème est important mais face à l'accumulation on fini par les passer sans grand intérêt. C'est dommage !

Il y a pas mal de passages du livre n'ont lieu d'être que pour nous faire passer une des opinons de l'auteur sans avoir de réel intérêt dans l'intrigue. Avec à chaque fois un commentaire bien pensant d'un des personnages qui nous explique gentiment ce qu'on doit en penser. Et j'ai trouvé que ça faisait un peu maitresse d'école à nous donner des leçons.

J'étais quasiment d'accord avec tout ce qui se disait mais je n'ai pas trop aimé la façon dont c'était fait, pour moi ce n'est pas très bien intégré.
D'autant plus que tout est vraiment centré sur les problèmes actuels de 2017. Je ne dis pas que ce n'est pas possible que dans 15-20 ans on n'en parle pas encore, mais ça m'étonnerais vraiment que par exemple le #notallmen reste dans les mémoires, après tout, qui se souvient vraiment des problèmes de ce genre de 1995 à l'heure actuelle?

Le dernier point a été pour moi les nouveaux personnages introduits dans ce tome. Notamment les deux sorcières du convent d'Agnès. J'ai eu l'impression qu'elles n'étaient la que pour ce que j'ai expliqué dans la partie précédente, qu'elles ne sont utile que pour nous faire la leçon.
En fait le problème c'est aussi que dés qu'elles sont apparues je les ai trouvé clichées. C'est peut être fait exprès, je ne sais pas, mais pourquoi faut-il que la guadeloupéenne soit grande et bien en chair alors que l'asiatique est très mince et androgyne? Pour un livre qui est autant militant j'ai trouvé ça un peu triste de tomber la dedans et ça m'a déplu. J'aurais préféré que ça soit l'inverse, pour changer.

On a peut être l'impression que je n'ai pas vraiment aimé ma lecture après avoir lu tout ça mais en fait non, en globalité c'était très sympa, surtout la fin.
(Il est toujours plus facile d'expliquer pourquoi on n'a pas aimé certains points que pourquoi on a aimé.)

15.5/20

Mon avis sur Métaphysique du Vampire
Mon avis sur le premier tome de la série

4 commentaires:

  1. Bon le matraquage en règle des pb cités sans trop de subtilité ne m'inspire pas. Et au risque de me faire siffler, c'est justement un peu trop souvent utilisé. Je cherche des thèmes plus confidentiels pour l'instant.
    Merci!

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    1. Oups j'avais écrit une longue réponse mais mon navigateur a planté donc je recommence.

      En fait ce n'est absolument pas le thème du livre. Mais genre pas du tout, quelque soit celui auquel tu peux penser (parmi ceux que j'ai cité).

      En fait on est vraiment dans de la pure Urban fantasy fun, avec beaucoup d'humour et pas du tout dans un livre écologique ou qui traite de thèmes importants et veux nous faire la leçon, non.

      La façon dont sont abordés les thèmes en fait c'est juste dans les discutions "par hasard" des personnages au cours du livre, genre quand ils attendent ou quand ils sont témoins d'un policier qui ne fait pas son boulot ou quand ils trouvent que l'odeur est mauvaise dans la rue ...
      Du coup ils sont tous cités oui, mais par dessus tout le reste, pas comme histoire.

      Je ne sais pas si j'explique bien en fait xD C'est vraiment le premier livre du genre que je lis qui est sous cette forme, on a plus l'habitude du contraire ou le livre traite vraiment d'un thème et ou toute l'histoire tourne autours alors que ce n'est pas du tout le cas ici, c'est tout ^^

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  2. C'est vrai que les points négatifs prennent plus de place que les positifs, dans ta chronique, mais comme tu dis, c'est plus facile de pointer ce qu'on n'a pas aimé. Et ça ne l'empêche pas d'être une bonne chronique. ;-)

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