mercredi 28 février 2018

Lucifer Box, tome 2 : L'Ambre du diable de Mark Gatiss






Année de sortie : 2016
Titre original : The Devil in Amber
Éditeur : Bragelonne
Nombre de pages : 288





Mon avis :

J'ai passé un bon moment dans cette lecture, mais l'intrigue est moins extravagante que dans le précédent et sur un thème vraiment hyper classique. On retrouve tout de même avec plaisir Lucifer qui est toujours aussi excellent comme personnage.

L'histoire se passe une 20ène d'années après le tome précédent. Lucifer Box est toujours un espion au service de sa majesté, mais il est vieillissant et commence à le sentir. Il réussi ses missions in-extremis ou il se fait sauver par ses concurrents, bref, ce n'est pas vraiment la joie pour lui.
Depuis le tome précédent la première guerre mondiale à eu lieu et on est donc entre les deux guerres. La monté de l’extrémisme blanc se fait sentir de partout et Lucifer est en mission à New York, chargé de surveiller un groupe fasciste qui monte en puissance et qui se reconnaissent car ils s'habillent avec des chemises de couleur ambre ...

Je n'en dit pas plus pour ménager le suspense et vous laisser découvrir vous même l'intrigue.

Ces livres sont un parfait divertissement. Ils sont drôle, fun, et font passer un excellent moment. Après il ne faut pas non plus en attendre beaucoup plus. C'est du pulp dans toute sa splendeur, plein d'action avec une intrigue qui va a 100 à l'heure. Si c'est ce que vous recherchez ce tome ne pourra que vous plaire, mais si vous attendez un sens plus profond ou une intrigue complexe et intelligente avec de multiples retournements de situations vous serez un peu déçus. (Non pas qu'il n'y en ai pas du tout mais ce n'est pas non plus vraiment le but ici.)

L'atout ici est vraiment le personnage de Lucifer. Je remet la description du personnage que j'avais mis dans ma chronique du premier tome parce qu'elle est toujours d'actualité : Libertin, dandy, peintre frustré, frivole par excellence. Lucifer Box est l’archétype même du playboy espion, flambant audacieusement, séduisant tout le monde, assassinant des traitres et faisant excessivement attention à avoir une garde robe parfaite pour chaque et en toute occasion.

J'ai trouvé que le fait d'avoir fait vieillir le personnage était une bonne idée. En fait, mélanger son égocentrisme avec l’échec du fait qu'il a du mal à suivre le rythme donne un mélange qui lui réussi vraiment. Cela rend le personnage bien plus agréable à suivre et lui donne, en plus de l'extravagance, un coté comique.

Pour ce qui est du cadre on change aussi pas mal du premier tome, ici on est dans un New York art déco, on s'éloigne donc pas mal du coté steampunk. En fait je dirais même que ce tome ci est bien plus fantastique. En fait l'intrigue tourne autour de thèmes ésotériques.

Bon c'est vrai que nazis + ésotérisme est vraiment vu et revu et si j'ai trouvé un point négatif à ce tome c'était bien celui ci. C'est tellement classique que ça en devient affreusement cliché. Le livre en joue aussi, c'est évident, j'en suis consciente, mais il n’empêche que j'ai eu du mal a me rentrer dedans ici, avec un petit coté lassitude qui est très vite arrivé.

Au final j'ai bien apprécié retrouver ce Lucifer vieillissant, c'était vraiment fun, mais je regrette que l'intrigue soit aussi classique et n'ai pas su m’apporter ce coté différent que j'avais eu en lisant le premier tome. Ça j'en reste pas moins un livre très divertissant que je ne regrette pas d'avoir lu.

15/20
Ma chronique du tome précédent : Le Club Vesuvius

mardi 27 février 2018

Iron Druid Chronicles, book 2: Hexed de Kevin Hearne






Année de sortie : 2011
Éditeur : Del Rey
Nombre de pages : 320
Genre : Urban Fantasy





Mon avis :

Un second tome tout aussi sympathique que le premier. Si vous cherchez de l'urban fantasy très dense et sérieuse à la Jane Yellowrock vous serez surement déçus, ici tout est dans la nonchalance étudiée du héros, son charme et son humour au milieu de tout ce qui se passe autour de lui.

Atticus O'Sullivan a l'air d'être une personne tout à fait normale, mais derrière cette façade de jeune trentenaire propriétaire d'une boutique ésotérique se cache en fait un druide qui foule notre terre depuis plus de 2000 ans. 

Suite aux événements du tome précédent il y a un vide qui c'est créé au niveau du pouvoir magique et du coup les nouveaux arrivants se précipitent sur place pour essayer de prendre la place. Un peu comme des loups qui voudraient installer leur pack dans le coin. Mais tous ne sont pas animés de bonnes intentions.
Atticus se voit forcé de signer une trêve avec les sorcières du coin pour essayer de pousser certains des plus dangereux le plus loin possible. Mais entre les démons qui se sont échappés de la dernière bataille et qui le recherchent toujours depuis des mois, les Bacchantes (adeptes de Dionysos/Bacchus complétement folles) et les divers sorcières de toute sorte, ils ont vraiment du boulot ...

Le nombre de différentes mythologies impliquées est toujours énorme car on en rajoute vraiment un bon paquet ici. Entre Coyotte, la vierge Marie, les vampires et garous divers, les dieux celtes, romains et grecs, les golems invoqués par des rabbins fanatiques, les sorcières russes, Thor que tout le monde déteste ... on ne sait plus ou donner de la tête, c'est vraiment très varié.

Après contrairement au précédent ce tome est plus une successions d’ennemis qui arrivent les uns à la suite des autres et qui donnent de plus en plus de fil à retordre à Atticus et ses alliés. Du coup il n'y a pas vraiment une grosse intrigue qu'on voit venir de loin. Bon ce n'est pas non plus aussi simple que ça pourrait le faire penser parce que les ennemis ne vont pas se déclarer en tapant à leur porte pour dire qu'ils sont la. Du coup avant de s'en occuper il faut les trouver, et même pour certains deviner qu'ils sont la avant qu'ils ne prennent trop de place et qu'il soit trop tard.

Ce qui fait vraiment l’intérêt de cette série pour l'instant pour moi, en dehors de la variété c'est vraiment l'humour. Le chien d'Atticus, Oberon est l'atout charme, il est vraiment hilarant et ses conversations avec Atticus sont limite mes passages préférés de chaque tome.
Atticus aussi est un personnage auquel il est très facile de s'attacher. Il est très prévoyant ce qui lui permet de pouvoir feindre de la nonchalance. Surtout que les personnes ou ennemis qu'il rencontre sont en général très peu au courant de ce qu'il lui est possible de faire, vu que ça fait des centaines d'années que les druide ont disparus. Du coup il est plus l'atout caché dans la manche que celui en première ligne.

Au final j'ai vraiment bien apprécié ma lecture, un bon moment de détente et j'attends toujours avec impatience de lire le suivant.

16.5/20
Mon avis sur les tomes précédents : Tome 1 : Hounded

lundi 26 février 2018

C'est lundi... que lisez-vous? #109


Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? by One Person’s Journey Through a World of Books. Galleane repris la relève depuis.


On répond comme chaque lundi à trois petites questions :
1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment?
3. Que vais-je lire ensuite ?
Qu'ai-je lu la semaine passée ?




- L’œil du dragon était vraiment un moment excellent, c'était le passage qu'il manquait à l'histoire de cette planète sans même qu'on s'en rende compte. J'ai passé un super moment. 
- Imager m'a pris du temps (4 jours pour le terminer) mais je suis vraiment très satisfaite de ma lecture, on est sur de la fantasy classique mais hyper détaillée et très savante finalement.
- J'ai bien apprécié Pluie de Baisers qui changeait un peu des précédents malgré quelques longueurs. Et j'ai adoré le personnage d'Hugh.
- Après un début difficile car chaotique, j'ai finalement bien apprécié Blackbird. La fin ouvrait vraiment de nouvelles possibilités avec un personnage qui évolue énormément.
- Et j'ai terminé la semaine sur Version officielle un thriller de science-fiction qui parle de théories du complot et qui part vraiment loin !

Que suis-je en train de lire en ce moment ?



Que vais-je lire ensuite ?



 Une semaine que j'ai prévue variée et avec 2 fins de séries dans le lot !


 Et vous, que lisez vous?

samedi 24 février 2018

Codex Aléra, tome 3 : La Furie du Curseur de Jim Butcher






Année de sortie : 2011
Titre original : Cursor's Fury
Éditeur : Bragelonne
Nombre de pages : 574
Genre : Fantasy





Mon avis :

Bien qu'un peu moins original que le tome précédent, ce tome se démarque par son coté batailles qui prennent vraiment le devant et une bonne série de révélations !
Bien sur on reste sur de la fantasy hyper classique et ce sont toujours les gentils qui gagnent, bien que souvent après d’âpres batailles et à un prix très cher payé. Mais ça n'en reste pas moins bien rythmé, avec toujours la touche d'humour propre à l'auteur, un vrai page turner et je voulais vraiment savoir la suite.
L'histoire de ce tome est bien plus centrée sur Tavi, même si on a toujours des passages avec les autres personnages.

La confrontation politique entre le premier duc Gaius et ses opposants bat son plein. Celui ci décide de lancer un plan qui va vraiment lancer les hostilités physiques. Pour éloigner Tavi du danger et continuer à lui donner de l'expérience, il envoie celui ci dans la première légion, comme intendant. Cette légion vient d'être créée et donc tout est encore à faire dedans. Elle est à l'entrainement dans une région éloignée et ne participera donc normalement pas au plus fort des combats. Comme toutes les forces armées celle ci va bien sur être infiltrée par tous les camps, et le but de Tavi est de les démasquer avant qu'ils aient pu faire quelque chose de dangereux.

Mais c'était sans compter sur les Canims. Ennemis de toujours des humains, la pression entre les deux peuples n'a jamais été aussi forte. Et ceux ci décident d'envahir le continent humain à ce moment la. La légion dans laquelle est Tavi et un simple pont que celle ci doit garder sont bientôt les seuls obstacles entre les 50 000 hommes-loups et le reste du continent ...

De leur coté les autres personnages essayent de survivre au milieu des conspirations de la guerre civile qui se met brutalement en place et ou chacun va devoir bien affirmer ses positions.

Évidemment dans ce genre de roman, la finalité importe finalement moins que le chemin pris par les personnages pour y arriver. Et je trouve que le point fort ici est l'évolution de Tavi. On le suis depuis qu'il n'est qu'un marmot et c'est le premier tome ou il prend vraiment de l'ampleur. On mesure ici vraiment tout le chemin parcouru depuis le début.
Il a toujours un peu cette naïveté enfantine mais petit à petit il s’affirme en tant qu'homme et ce tome est vraiment au tournant entre les deux. En fait entre le personnage au début et celui à la fin du livre, il y a presque un monde. 

J'avoue que je suis moins intéressé par les autres personnages. Non pas que ce qu'il leur arrive n'est pas central, parce que finalement c'est toujours sympa de savoir de quelle façon la situation bouge ailleurs pendant que Tavi est bloqué de son coté, mais surtout parce que je n'ai pas vraiment de sympathie pour ces personnages la. Ils sont utile certes mais ce ne sont pas eux qui me donnent envie de continuer d'un tome à l'autre.

Sauf Ombre, qui subit un gros changement ici et j'avoue qu'il a su me toucher. C'est l'occasion d'ailleurs de savoir enfin ce qu'il est arrivé à la famille de Tavi lors de la précédente guerre qui a tout fait basculé. Les flashback étaient très sympa et nous donnent vraiment une autre façon de voir Ombre et de l'apprécier.

La totalité du tome nous fait passer par tous les types de récits, de la brosse bataille du type gouffre de Helm en passant par de la politique, de l'infiltration et de la romance et toujours avec un pointe d'humour.
Je l'ai trouvé bien plus actif que le précédent. C'est un peu logique vu la grosse bataille qui dure sur la moitié du tome et qui passe par plein de phases différentes. Cette bataille domine vraiment le tome.
Et la fin est très fortes en révélations en tout genre, qui me donnent vraiment envie de savoir comment elles peuvent influencer la suite du récit !

Au final je dirais que j'ai vraiment bien apprécié ma lecture. On est dans un page turner de fantasy classique, sans grosses surprises sur la forme mais qui fait vraiment évoluer les personnages. Une lecture très distrayante et qui m'a fait passé un super moment.

16/20
Mon avis sur le tome précédent : Tome 2 : Les Furies de l'Academ,

jeudi 22 février 2018

Coeur d'acier, tome 3 : Calamité de Brandon Sanderson






Année de sortie : 2017
Titre original : Calamity
Éditeur : Le Livre de Poche
Nombre de pages : 480
(PS: J'ai lu la version VO de ce livre sortie chez Gollancz en 2016)




Mon avis :

Une bonne fin, bien dans l'esprit de la série et qui ne manquait pas de punch. Le lecteur adulte trouvera qu'elle est sans doute un peu trop Happy Ending mais pour une lecture jeunesse comme ça c'était totalement ce que j'en attendais donc ça passe très bien.

Pour remettre les choses dans leur contexte, un jour Calamité est arrivé, personne ne sais vraiment ce que c'est. Mais depuis les gens sont régulièrement transformés en Épique : des sortes de Super Héros aux pouvoirs énormes. Mais ceux ci se transforment très rapidement en super vilains car l'usage de leurs pouvoirs fait ressortir tout le coté mauvais qu'ils ont en eux. Depuis le monde a éclaté et les guerres entre territoires tenus par des épiques tous plus puissants les uns que les autres font rage, et ceux ci tiennent ce qu'il reste d'humains dans leurs dictatures ou seuls les plus forts survivent ... Mais un petit groupe lutte pour sauver les humains, les Reckonners, ils sont les seuls capable de tuer des Épiques en dehors des Épiques eux-même.

(Résumé spoilant le tome précédent)
Après les événements catastrophiques du tome précédent, David et la troupe des Reckoners se lancent à la recherche de Prof, leur ancien chef qui a été contaminé par un autre Épique et a changé de camp. Ils savent grâce à Megan que les Épiques peuvent redevenir bons et retrouver leur coté humain si ils font face à leur peur la plus forte. Et donc ils ont bien l'intention de faire face à Prof et le récupérer avant qu'il ai fait trop de mal pour s'en remettre ...
*****

Il y a un point que j'adore ici c'est l'imagination de l'auteur concernant les lieux ou se passent ses livres. Ici nous sommes dans une ville qui avance. En fait il s'agit de l'ancienne Atlanta qui a été transformée en sable. Chaque semaine les bâtiments à l'arrière de la ville sont détruits et refabriqués à l'avant. Du coup tout est en éternel mouvement et les habitants se battent pour avoir accès aux meilleurs immeubles. Du coup ça donne vraiment un coté unique au décor. 

Un autre point que je n'attendais pas du tout dans la série et qui prend vraiment une place importante est le coté mondes parallèles. Si on les avait à peine découvert dans le tome précédent ils prennent ici le centre de l'histoire et on en apprend vraiment beaucoup plus sur eux.

Les personnages principaux et secondaire sont toujours aussi sympathiques, l'humour est aussi pas mal présent même si j'avoue que ce n'est pas ma tasse de thé ici (humour un peu adolescent, comme dans Illuminae par exemple - en bien moins grande quantité, mais il y a suffisamment d'autres chose pour ne pas que ça me manque). Il y a aussi pas mal d'action même si au final ce livre prend quand même pas mal son temps et il y a beaucoup d'attente et de mise en place. Du coup le rythme était un peu plus posé que dans les tomes précédent tout en étant plus épique dans le grand final qui est assez long.

En fait la seule chose qui m'a déçue dans ce livre a une partie totalement spoiler donc je vais l'écrire en blanc ici et ceux qui veulent pourrons surligner le texte pour le lire.
[début du spoiler]J'ai trouvé Calamité trop humain et trop immature. Au final tout ça n'arrive que parce qu'on a une personne dépressive et négative qui a perdu tout espoir et qui ronchonne dans son coin que tout est mauvais. Je l'imaginais bien plus dangereux, plus alien en fait et du coup ça m'a un peu déçu. [fin du spoiler]
J'ai trouvé ça un peu dommage que la partie "Épique" de l'histoire de ce tome soit au final plus dangereuse pour nos héros que la vrai conclusion de la série entière.
Mais sinon j'ai quand même bien aimé la fin, on a une grosse découverte que du coup je n'attendais pas du tout, ce qui a été très plaisant.

C'est vrai qu'elle est vraiment idéale cette fin, elle aurait surement été trop idéale pour un roman adulte. Mais vu qu'ici on est dans du young adulte c'était finalement une fin tout à fait dans l'esprit de la série, du coup ça passe sans problème si on reste dans cet état d'esprit.

16/20
Les autres avis sur ce tome : Nathalie (La vie page à page), 
 

mercredi 21 février 2018

Sandman Slim, tome 1 de Richard Kadrey






Année de sortie : 2013
Titre original : Sandman Slim
Éditeur : Denoël
Nombre de pages : 384
Genre : Urban Fantasy





Mon avis :

Un premier tome sympa par son ambiance sombre mélangé avec un coté humour, mais qui manquait un peu d'originalité pour vraiment me convaincre.

James Stark est de retour sur terre après des années passer aux enfers. Mais sa particularité c'est qu'il n'avait pas atterri la bas suite à sa mort mais parce que son ancien groupe de sorcier l'a trahi et échangé contre tout un tas d'avantages. Ils ont aussi tué sa petite amie de l'époque qui était la seule femme qui l'acceptait tel qu'il était. Du coup James compte bien se faire plaisir et prendre sa revanche en les tuant tous un par un.
“So why’d you come back?”
“I’m going to kill some people,” I tell him. I pour the Jack into the coffee. “Probably a lot of people.”
 
Durant les années que James a passé en enfer il n'a pas eu la vie facile mais il a eu l'avantage d'être le seul humain vivant sur place, du tout il était une attraction et il a fini comme gladiateur dans l'arène. Du coup il bénéficie d'une expérience des combats bien supérieur maintenant à celle de l'adolescent attardé qu'il était à l'époque de sa disparition. En plus de cela il est ressorti avec 3 artefacts qu'il a réussi à dérober sur place. Le premier est un couteau digne du tournevis de Doctor Who, qui fait tout,  d'une pièce appelé Veritas et qui répond à toutes ses questions et d'une clé qui lui permet de passer par les ombres pour aller de n'importe ou à n'importe ou du moment qu'une ombre suffisamment grande pour l’accueillir existe sur place. 

Quand James revient sur terre, il c'est passé 11 ans (1994-2005). Et du coup il est en total anachronisme avec son époque. Il est resté dans une période ou les téléphones portables n'existaient pas, ou personne n'utilisait d'ordinateur ni internet, et du coup il a vraiment du mal à comprendre ce nouveau monde. Ça donne aussi un coté décalé et perdu au personnage. 

En fait James n'a plus rien à perdre, il est ici pour sa revanche et rien d'autre. Il a un espèce de fanatisme derrière sa fausse nonchalance. Il ne nous le dit qu'a demi mot et de façon légère mais on comprend qu'il a presque totalement été brisé lors de son séjour, qu'il a passé des années à être violé et torturé (le temps passe différemment en bas, du coup pour lui il c'est écoulé bien plus de 11 ans même si il a retrouvé son corps de 19 ans quand il est revenu sur terre). Du coup pour lui un retour à la vie "normale" n'est quasiment pas envisageable, du moins au début.
Il se cache derrière un humour noir souvent trash et un peu vulgaire mais qui fait mouche la plupart du temps. Je me suis trouvé à plusieurs reprise en train d'éclater de rire suite à une de ses remarques ou descriptions.
Du coup malgré le passé du personnage le ton est finalement loin d'être vraiment très sombre. Il est même assez léger la plupart du temps grâce à l'humour. On n'a pas d'ambiance pesante ou de passages particulièrement horribles ou tristes.

En fait je pense que si j'avais lu cette série il y a quelques années, du moins avant d'avoir lu les Eric Carter, je l'aurais surement bien plus apprécié. Parce qu'en fait c'est vraiment le même type de personnage et avec une atmosphère assez sombre avec de l'humour qui ressemble aussi beaucoup. Et la ou les Eric Carter avaient l'avantage d'avoir en plus un mythologie très originale, ici malheureusement on est dans de l'hyper classique avec ange et démons.

Bon il n'y a pas que ça, bien sur, et il y a d'autres créatures que je n'avais jamais vu nulle part avant. Mais il n’empêche que le coté ange et démon reste au centre de l'intrigue pendant une grosse partie du livre, et du coup j'avais vraiment une impression de déjà vu, surtout au début. Toute la première partie du livre a donc été un peu laborieuse et j'avais un peu de mal à me motiver pour trouver ça intéressant. Mais heureusement plus on avance et plus le coté de ces créatures originale prend de l'ampleur, et plus je trouvais le personnage attachant aussi ce qui fait que j'ai fini par bien apprécier ma lecture une fois dépassé la moitié.

Le rythme est très dynamique comme souvent dans le genre. Les retournements de situations sont nombreux et on n'a pas le temps de s'ennuyer vu le nombre de péripétie qu'il se passe en permanence.

En résumé je dirais que malgré un début difficile par manque d'originalité, sur la fin j'appréciais vraiment bien mieux ma lecture. Le personnage de Stark est torturé mais il compense par l'humour ce qui en fait un protagoniste auquel je me suis attaché sur la longueur.

En plus le pitch du tome suivant semble déjà s'éloigner du coté ange et démons ce qui ne peux que me plaire, je pense que je le lirais malgré tout. 

15.5/20
Les autres avis sur ce livre : Blackwolf, Mariejuliet,

mardi 20 février 2018

Plan B de Sharon Lee et Steve Miller






Année de sortie : 1999
Éditeur : Ace Books
Nombre de pages : 336
Genre : Science-Fiction





Mon avis :

On reviens sur un tome extrêmement fun et plein d'action ! Après la lenteur du tome précédent ça fait du bien. J'ai vraiment apprécié ma lecture, il est passé tout seul.

Pour l'instant la lecture de cette saga est faite de haut et de bas. Mais quand elle est vers le haut c'est vraiment du super sympa et fun. Exactement ce que j'aime en space opera avec une touche de magie.

On est ici dans la suite directe du tome précédent et donc le début de la mise en œuvre du plan B dans le Clan Korval. Ce plan est un plan d'urgence de retraite stratégique qui est mis en place lorsque la famille est entièrement menacée par une force supérieure et qu'il faut sauver le maximum de personnes.
Il a été déclenché dans le tome précédent quand la chef du clan c'est aperçu que le gouvernement Liaden ou du moins une de ses branches (le département de l'intérieur) irait jusqu'à détruire la famille entière si ça lui permettait d'atteindre Val Con un de nos personnage principaux qui leur a faussé compagnie. Hors ceux ci ont pas mal de secrets à cacher et donc on ne les quitte pas, si ce n'est dans un sac.

En attendant de trouver une solution les autres membres de la famille doivent se mettre à l’abri. Ils se donnent rendez vous sur Lytaxin qui est une planète éloignée sur laquelle le Clan Erob, le principal allié du Clan Korval, c'est installé. Mais une fois sur place un autre danger arrive car c'est à ce moment la que la planète se retrouve envahi par les Yxtrang, l'ennemi ancestral des humains et liadens ...

Les Yxtrang ce sont un peu les Klingons de cet univers, ils sont plus grand et plus forts que les humains, tout le monde à peur d'eux, ils sont très brutaux et ils adorent se battre. Mais contrairement aux Klingons les Yxtrang ressemblent beaucoup aux humains dans leurs traits généraux. Et une légende dit qu'en fait il y a des milliers années les trois races (humains, Liadens et Yxtrang) n'en faisaient qu'une mais qu'ils ont évolués distinctement de manière isolé dans des environnements très différents avant de se retrouver bien plus tard lorsque les 3 peuples ont repris leur expansion spatiale ....

Jusqu'ici un des thèmes de la série était justement le rapprochement entre les humains et les Liadens. Le Clan Korval est un clan qui comprend de nombreux semi Liaden car leur ancien chef c'est marié avec un humaine. Miri aussi est dans ce cas la, car en fait on c'est rendu compte que sa grand mère était une Liaden qui avait fuit et avait fini par s'intégrer parmi les humains.
Mais ce fait est très mal vu du reste de la population Liaden car le courant à la mode actuellement prône la pureté de la race.

Dans ce tome on se met donc à inclure les Yxtrang dans cette optique. Enfin, un Yxtrang en particulier que Val Con avait déjà rencontré un jour par hasard lors d'une de ses missions de reconnaissance. Ils vont se retrouver dans ce tome, Val Con va d'ailleurs le capturer et essayer de l'inclure dans sa grande famille en le convainquant qu'il a tout a gagner à changer de camp.
Il trouve tout naturellement sa place dans ma milice que Miri a monté en toute hâte quand l'annonce de l'arrivée des Yxtrang a été émise. Mais les autres Liaden qui en font parti, principalement le Clan Erob ne voient pas d'un bon œil l'arrivé d'un de leurs ennemis dans leurs rangs, entre autre ils le soupçonnent de les espionner.
La tolérance est donc un des thèmes fort de ce tome.

Une bonne partie du tome se passe pendant l'invasion Yxtrang et donc il y a pas mal de scènes de batailles ou d'action contrairement aux tomes précédent. Et j'aime bien ce changement. En fait on voit vraiment que ce tome a été écrit des années après les autres (10 ans entre la publication du précédent et celui ci) car il est finalement bien plus équilibré niveau rythme.

J'ai vraiment apprécia ma lecture, le rythme est bien plus vif que les tomes précédents, plus actif. Le thème de la tolérance et du rapprochement entres peuples est vraiment très central et donne du caractère à l'histoire. Et en plus il se termine sur un Cliffhanger !
Du coup j'ai hâte de lire la suite même si je vais devoir attendre avant d'en savoir plus vu que les tomes suivant dans l'ordre de publication sont des préquels.

16.5/20
Mes avis sur les tomes précédents : Agent of Change, Conflict of Honors, Carpe Diem

lundi 19 février 2018

C'est lundi... que lisez-vous? #108

Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? by One Person’s Journey Through a World of Books. Galleane repris la relève depuis.


On répond comme chaque lundi à trois petites questions :
1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment?
3. Que vais-je lire ensuite ?
Qu'ai-je lu la semaine passée ?
 






Une bonne semaine !

- J'ai commencé la semaine par Hexed qui était tout aussi bon que le premier tome de la série, une super relecture.
- Le meurtre de Roger Ackroyd était vraiment une super découverte, j'ai adoré cette enquête ^^
- Quatre nuits avec le duc était sympa, une bonne petite romance historique.
- Toujours aussi fun, impertinent et avec un égo surdimensionné haha. Le second tome des aventures de Lucifer Box le célèbre espion, L'ambre du Diable a été un bonne lecture, j'ai vraiment passé un bon moment.
- Je me suis aperçu que j'avais déjà lu Lacrimosa, et malgré une fin un peu faible j'ai bien aimé redécouvrir ce premier tome.
- Et je fini la semaine avec The Devil's Eye, de bonnes aventures de science-fiction, j'apprécie toujours autant !

 
Que suis-je en train de lire en ce moment ?  
 

Je découvre cet auteur, je l'ai juste commencé, j'espère que ça ma plaira.
 
Que vais-je lire ensuite ?





Une semaine qui sera tout aussi variée que la précédente. J'ai une LC prévu avec Althea sur L'oeil du Dragon de Anne McCafrey =)

 Et vous, que lisez vous?

samedi 17 février 2018

Le sang des 7 Rois, livre 6 de Régis Goddyn






Année de sortie : 2015
Éditeur : L'Atalante
Nombre de pages : 429
Genre : Fantasy





Mon avis :

Ce tome était tout à fait dans la continuité des précédents. J'ai eu un peu plus de mal à rentrer dedans que les précédent mais je pense que c'est plus du au fait que j'ai un peu trop attendu pour le sortir.

(Impossible sur cette série de ne pas parler de ce qu'il se passe par rapport aux tomes précédents du coup si vous ne lez avez pas lu vous êtes prévenus, risque de spoil)

On continue donc notre fresque de ce monde en ruine. 
Orville continue son voyage avec Rosa et Delwynn. En chemin ils s'occupent de la situation des soldats perdus dans le désert. Odalryk qu'on redécouvre depuis le moment ou il avait enseigné à Orville rencontre une de ses anciennes connaissance et à eux deux ils se lancent dans une quête contre le nouvel arrivant et semblent en savoir plus sur la question même si ils ne nous disent pas grand chose. Sylvain accompagne Edda dans sa quête pour reprendre son royaume. Et Jahrod est celui qui est le plus au courant de tout, il se cache car il sait que c'est lui en fait que recherchent les mystérieux envahisseurs et qu'il ne doit pas se montrer mais celui ci ce fait de plus en plus envahissant au fur et à mesure, la confrontation semble inévitable.

Dans ce tome ci on dit au revoir a un certain nombre des personnages qu'on suivant quasiment depuis le début. Brutalement même pour la plupart. Un écumage qui est compensé par l'arrivée de nouveaux qui sont plus au centre de l'histoire. J'avoue que certains disparitions ont été un choc pour moi, enfin je ne m'attendais pas à ce qu'ils disparaissent à ce point de l'intrigue, sans prévenir.

On comprend aussi enfin le vrai but de certains qui, si on les comprenait vaguement jusqu'ici, n'était pas vraiment clairement établit. On connait aussi le but de nos adversaire et pourquoi ils arrivent.
Du coup j'avoue que ça fait plaisir d'avoir toujours autant de révélations arrivé si loin dans la série. On a vraiment l'impression d'avancer.

Arrivé à ce point de la série impossible de ne pas parler du coté science-fiction de la série. Il est à la fois plus présent et moins présent que dans le tome précédent. Plus présent car on a plus de personnages centrés sur cette partie de l'histoire et on découvre leurs objectifs.
Mais moins présent car du coup ça se fait par petite touches et on a beaucoup moins de descriptions et d'explications technologiques. En fait c'est plus dans le même ton que tout le reste, sauf que les personnages en question évoluent dans un autre plan que nos personnages de fantasy, comme en parallèle.
La seule grosse découverte sur ce point a été le fait qu'on a enfin une explication claire sur les mages et comment ils existent. On sait aussi désormais pourquoi il y avait des mages à l'origine ici, pourquoi ils ont perdu le contact, pourquoi la planète a régressé à tel point qu'on a fini par oublier tout son passé.

Un point que j'ai bien aimé c'est que plus le fait que la technologie se dévoile plus nos personnages y sont confrontés inévitablement. Mais pourtant il n'y a pas ce qu'on retrouve souvent dans les séries du genre, comme un émerveillement sur les possibilités (comme dans Pern par exemple) mais plus une totalement indifférence. Je pense que c'est lié au fait que les technologies dans ce monde ci n'ont pas d’application concrètes compréhensible. Du coup il y a un tel faussé entre les novices et ce à quoi ils sont confrontés qu'ils n'arrive pas du tout à appréhender ce qu'il se passe. Pour eux l’informaticienne de génie n'est qu'une folle qui baragouine dans son coin, la personne dans un vaisseau est ridicule parce que pour eux on dirait une tasse volante ... 
Du coup on comprend bien que même si tout se passe bien il y a peu de risque que les habitants de cette planète reviennent vers un coté technologique dans la suite.
 
Pour ce qui est du reste le style est toujours aussi fluide, tout s'enchaîne en douceur et avec plaisir.
J'ai eu un peu plus de mal à me rentrer dans ce tome ci car j'ai trop attendu avant de le sortir. Et du coup j'étais totalement perdu sur certains personnages, je ne savais plus ou en était leur situation, tout était flou dans mon esprit. Je pense que je vais essayer de lire le suivant rapidement pour ne pas me retrouver dans la même situation.

16/20
Mes avis sur les tomes précédents : Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5,

vendredi 16 février 2018

Immortal Vegas, book 3: Born To Be Wilde de Jenn Stark






Année de sortie : 2016
Éditeur : Elewyn Publishing
Nombre de pages : 336
Genre :Urban Fantasy





Mon avis :

Encore un tome vraiment très sympa dans cette série !

Alors qu'elle rentre d'une mission qui c'est déroulé de façon vraiment très bizarre, Sara se met à trouver des affiches concernant les enfants disparus qu'elle traquait quand elle était jeune, avant que sa mère ne se fasse assassiner, que quelqu'un à volontairement mis sur son trajet. Du coup maintenant, avec ces pouvoirs d'adulte elle décide de reprendre l'enquête qui n'a jamais rien donné à l'époque ...

Ce tome était particulièrement riche en événements et en informations. J'ai un peu l'impression que du début à la fin on ne baisse pas de rythme et que tout s’enchaine de façon irrésistible jusqu'au final.
Et c'est vraiment un bon point comparé au tome précédent, je ne me suis pas ennuyé une seule seconde.

On voyage toujours aussi dans ce tome avec un arrêt en Atlantide et oui et oui ... Du coup ça enrichit la mythologie du monde et j'aime beaucoup ce coté univers parallèles. Ça ne manque pas du tout d'originalité en tout cas et ça se révèle être bien complexe, on comprend en fait ici qu'on est loin d'avoir exploré les possibilités que ce monde nous réserve. Le rôle du conseil devient de plus en plus ambiguë et on se pose de nombreuses questions à son sujet qui n'ont pour l'instant pas de réponses.

On se pose aussi de plus en plus de questions sur les pouvoirs de Sara et même si on a une grosse révélation à la fin la concernant on est encore loin d'avoir tout résolu car ça ne répond pas vraiment à notre question sur ce sujet. J'espère juste que sa monté en puissance et ses possibilités seront bien exploités dans le futur et qu'elle ne fait pas que devenir plus puissante pour le fun d'avoir un personnage surpuissant. Surtout le coté voyage astral, même si pour l'instant Sara déteste ça. C'est un pouvoir vraiment très sympa et pour l'instant on n'en a vu l'utilisation que 2 ou 3 fois.

Concernant Armaeus il est toujours présent et toujours sur le dos de Sara. Ce tome ci explore un peu plus leur relation mais on ne peux pas dire que l'auteur ne prenne pas son temps pour monter sa romance vu que ça n'en est toujours pas vraiment une pour l'instant.
Les autres personnages sont toujours aussi présent aussi, surtout Nikki dans ce tome et j'adore ce personnage, elle n'a pas froid au yeux malgré le fait qu'elle est un poids léger dans l'histoire, elle est toujours la pour soutenir Sara dans les moments difficiles.

Au final un tome très sympa, très actif et rythmé. Il n'est pas chiche en révélations et en voyage et du coup j'ai vraiment passé un bon moment en le lisant.
On est certes dans de l'urban fantasy très classique mais avec une mythologie unique et assez complexe et des personnages attachants.

16,5/20
Mon avis sur les tomes précédents.

jeudi 15 février 2018

Le syndrome du scaphandrier de Serge Brussolo






Année de sortie : 1992
Éditeur : Folio SF
Nombre de pages : 188
Genre : Science-Fiction - Fantastique





Mon avis

Un récit qui part sur une bonne idée, et qui a une ambiance bien particulière, mais qui tombe un peu à plat.

Nous suivons David qui est un médium. Il a la capacité de plonger dans ses rêves et d'en sortir quelques jours après avec un étrange objet qui s’apparente à une œuvre d'art. Plus le rêve est fort, plus l'œuvre en question le sera.
Cette forme d'art, très encadrée, a totalement remplacé les anciennes formes comme la peinture ou la sculpture. C'est compréhensible parce ces œuvres ont la capacité d'influencer les autres personnes, on parle notamment de l'une d'entre elle qui a arrêté une guerre en apaisant les 2 camps.
Mais du tout elle est aussi très contrôlée, on ne voudrait pas que l'une d'entre elles finissent par faire l'effet inverse car on peut aussi plonger dans un cauchemars et imaginez le chaos.
Tout ceci reste théorique dans le livre parce qu'étant artiste lui même David ne subit pas l'effet des rêves et donc reste de son coté totalement de marbre face à eux, il se sent donc un peu mis de coté.

David est un peu au fond du rouleau, toutes ses dernières œuvres n'ont pas passé la quarantaine et ont été détruites car jugée dangereuses ou trop faibles. Il est aussi devenu totalement accro à la plongée car les rêves sont tellement plus plaisant que la réalité, donc quoi qu'il arrive, il plongera encore et toujours, quel qu’en soit le danger ...

En fait j'ai bien apprécié le voyage, c'est totalement bizarre cette façon de plonger qui s'apparente vraiment à une vrai plongée, coté maritime inclus.
[...]la voiture, longue, noire, huileuse, avait quelque chose d’un squale aux aguets. Les phares comme des yeux inquiétants de fixité, les chromes du pare-chocs comme des dents énormes, capables de broyer n’importe quelle proie. David sentait la texture du véhicule changer autour de lui au fur et à mesure que l’image gagnait en matérialité. L’habitacle empestait le poisson, le cuir des sièges se couvrait peu à peu d’écailles. Il y avait une odeur de varech dans l’air, de l’écume moussait dans les caniveaux…
« Une voiture, psalmodia-t-il, seulement une voiture. » Et pour s’en convaincre il se mit à réciter les caractéristiques figurant sur la fiche technique : la consommation en ville et sur route, la vitesse de pointe, les…
Les écailles refluèrent, le coffre perdit son allure de nageoire. Une voiture, une bonne vieille voiture de sport surbaissée, capable de filer au ras du pavé à la vitesse de l’éclair avec la fluidité d’un requin qui passe à l’attaque…
Non ! Ne recommence pas !

 C'est vraiment très visuel et ça donne au récit une ambiance très particulière. Une ambiance sombre et  limite glauque, renforcé par le fait que le personnage principal est un perdant et donc on est très loin d'un quelconque coté épique ou autre.
En fait on est plus sur un livre qui parle de peurs, de psychose, car on fini par donner a David le choix entre vivre mais sans ses rêves, ou mourir car plus personne ne veut payer d'accompagnant pour veiller à ce qu'il ne meurt pas pendant ses plongées qui peuvent durer une semaine pour un artiste qui ne réussi plus à sortir un seul rêve viable.

De ce coté la je suis satisfaite, c'était ce que j'attendais et je n'ai pas été déçu. Malgré le peu de page du récit l'auteur prend vraiment son temps pour poser les choses, pour nous expliquer en détails tout le mécanisme du rêve et de l'art et la vie de notre personnage principal. Le rythme est assez lent et il ne se passe donc pas grand chose sur toute cette partie en dehors de l'exposition de la situation.

Mais du coup c'est la aussi que le bas blesse. Parce qu'en fait en dehors de ça et du final, il n'y a pas grand chose d'autre. C'est comme si on avait calé une introduction de monde avec une conclusion de roman et qu'on avait zappé tout ce qu'il y a entre les deux.
Non pas que cette fin soit particulièrement mauvaise non plus, mais du coup elle a un peu perdu en intensité par le fait qu'on n'a pas vraiment eu le temps de s'attacher au personnage je trouve. 

J'en ressors mitigée, avec un sentiment qu'il manquait quelque chose. Et du coup une fois le livre fermé j'ai trouvé ça un peu bof. Disons que ça aurait pu être tellement mieux si on avait été plus loin.
Après ça ne retire pas le mérite du coté original du monde et de l'ambiance mais voila, ça tombe à plat niveau histoire, seules restent les idées, mais ça se laisser lire tout de même.

14/20

mercredi 14 février 2018

Dominion of the fallen, tome 2 : L'ascension de la maison Aubépine de Aliette de Bodard






Année de sortie : 2017
Titre original : The House of Binding Thorns
Éditeur : Fleuve
Nombre de pages : 486
Genre : Urban Fantasy, Uchronie





Mon avis :

J'ai préféré ce tome au premier de la série, sans doute parce que je savais à quoi m'attendre cette fois ci et donc je n'avais pas les attentes qui m'avaient un peu freinées lors de ma lecture du premier.
Parce qu'en fait il est vraiment exactement sur le même principe que celui ci, si ce n'est que l'intrigue est peut être un peu moins mystérieuse et pourtant toujours aussi complexe.

Ce tome est la suite des événements du premier tome et à la fois il peut aussi être lu indépendamment vu qu'il n'y a pas de lien direct avec l'histoire de ce tome mais je vous recommande quand même de les lire dans l'ordre pour suivre l'évolution des personnages et du monde.

Pour remettre le contexte en place, nous sommes dans un Paris uchronique post apocalyptique (en ruine) dans lequel des "anges" tombés du ciel ont pris le pouvoir en se rassemblant avec leurs alliés sous forme de différentes maisons pour survivre. Après avoir suivi la maison aux Flèches d’Argent dans le précédent tome, nous suivons ici la maison Aubépine, maison dont Asmodée est le maitre.

Dans ce tome nous continuons de suivre certains personnages que nous suivions déjà avant, comme Madeleine l'addict qui a fait un retour forcé dans Aubépine ou Philippe qui a bien été touché par la mort d'Isabelle et qui aimerais tout faire pour la faire revenir.
Mais tous les autres point de vue sont de nouveaux personnages.
Berith est un ange indépendant mais elle est en train de perdre son pouvoir petit à petit car elle n'a pas de maison pour la soutenir. Elle est en couple avec Françoise une humaine qui est actuellement enceinte et fera tout pour la protéger du jeu des maisons qui va s'incruster dans leur vie de façon insidieuse.
Nous suivons aussi Thuan, qui est en fait un dragon et qui espionne la maison Aubepine en se faisant passer pour un humain car il la soupçonne d'être à l'origine de la recrudescence de la poudre d'ange qui rend ses compatriotes accro et très malade.
Par contre tout ces personnages sont assez souvent d'humeur assez sombre, à broyer du noir ou à être déprimés, ça n'aide pas vraiment à s'attacher à eux. Sauf Thuan qui a été un rayon de soleil dans cette grisaille. Non pas qu'il ai un caractère particulièrement enjoué mais il est positif ce qui change par rapport aux autres.

Ils vont se retrouver à la croisée des chemins alors que la maison Aubepine tente de s’allier avec les Annamites via un mariage politique entre Asmodée et un prince Dragon.

L'histoire tourne aussi toujours autour d'un mystère bien qu'il soit bien moins central que dans le tome précédent. En fait on est plus sur un enchevêtrement d'intrigue plus secondaires qui vont chacune dans leur sens jusqu'au rassemblement final.
Ce mystère n'a au premier abord aucun rapport avec la maison Aubépine d'ailleurs, et concerne uniquement certains personnages. En fait l'intrigue principale est plus une succession de faits éparpillés qui nous font nous douter qu'il y a quelque chose qui se trame et qui semble vouloir éclater mais qui reste encore bien caché.

J'ai trouvé que l’ambiguïté des personnages étaient bien faite ici. Surtout Asmodée. Dans le premier tome il faisait vraiment figure de méchant et on avait franchement peur de lui, mais en fait bien qu'il semble toujours aussi dur et froid, le fait de le voir de l'intérieur, du coté des personnes qu'il protège plus que détruit (quoi que, c'est à voir des fois) nous fait voir une autre partie de sa personnalité. Je dois dire que c'est un personnage particulièrement réussi et complexe. C'est bien mis en avant vu que nous ne le suivons que via les yeux de différentes personnes qui en ont des avis différents.
(Par contre je n'ai toujours pas compris ce qu'il avait contre Philippe finalement, mais ça c'est un truc qui traine depuis le premier tome)

Je crois que ce qui qui a fait changer mon avis sur ce tome par rapport au premier c'est que je suis partie de base en n'aimant pas la maison Aubépine Du coup c'est plus facile dans ce sens la de s'attacher à elle petit à petit malgré ses défauts.
Et aussi le fait qu'on suive Thuan qui est un personnage que j'ai apprécié dés le tout début.

Le final était réussi, bien épique et très visuel. Il rassemble toutes les intrigues en une et tout s'enchaîne ensuite. J'ai bien aimé le fait que ça soit les petits riens de certains personnages plus faibles qui fassent changer la balance en général et pas un personnage surpuissant ou le hasard.
Bien sur l'univers est toujours aussi fascinant, dans ce Paris en ruine ou tout le monde essaye de survivre et de prendre le pouvoir.

Vous l'avez compris ce tome a réussi à me séduire. Ce n'est toujours pas un coup de cœur mais il était pour moi mieux que le premier. Je me suis attaché à certains personnages et j'ai adoré Asmodée. Du coup je lirais le troisième tome avec plaisir !

16/20

Les autres avis sur ce tome : BlackWolf, Zina,
Mon avis sur le Tome 1 : La Chute de la Maison aux Flèches d'Argent

mardi 13 février 2018

Les lames du roi, tome 2 : Le Seigneur des Terres de Feu de Dave Duncan






Année de sortie : 2004
Titre original : Lord of the Fire Lands
Éditeur : Bragelonne
Nombre de pages : 432
Genre : Fantasy





Mon avis :

Je n'ai pas aimé ce livre. Non pas parce que le style ou l'intrigue globale me déplaisaient vraiment, mais juste parce que je n'ai pas adhéré au thème et ça m'a complètement bloqué. 

Nous suivons les jeunes Lames Pillard (nommé comme ça à cause de ses cheveux roux qui sont la marque des habitants du Baemark, les barbares pirates) et Guêpe. Lorsque le Roi arrive pour en faire ses lames, le premier refuse et le second le suis par solidarité. Chose totalement inédite dans l'histoire des Lames. Pillard est pressé de s'expliquer et il va donc raconter l'histoire des siens et comment il en est arrivé à se cacher parmi les apprentis Lames ...

Je préviens d'avance que je risque de spoiler parce que je ne peux pas expliquer ce qui m'a déplu sans entrer un minimum dans les détails même si je vais tout faire pour vous cacher les points les plus importants.

Nous entrons donc dans un long flashback (qui dure à peu près la moitié du livre) sur l'histoire d'un pirate, Aeled. Celui ci, contrairement aux habitudes de ses compatriotes fait du commerce raisonné. Au lieu de tuer quasiment tout le monde et d'embarquer les derniers survivants en esclavage, il laisse en vie tous les adultes de + de 25 ans qui ne résistent pas et embarque tous les enfants et jeunes adultes. Ainsi il est sur que si il revient dans la région quelques années après, il aura un nouveau stock d'enfants à embarquer, prêt à l'emploi.
Il faut savoir que les esclaves qui arrivent au Baemark ne sont pas juste des esclaves, mais ils sont enchantés par un sortilège qui les transforme en une espèce de zombie décérébrés qui est incapable de faire autre chose que de suivre les ordres qu'on lui donne, transformant le calvaire de ces pauvres gens en enfer. On les appelle les asservis.

Le problème au Baemark c'est que tous les enfants nés des asservis (parce que oui, une grande partie sert aussi d'esclave sexuel, malgré le coté zombie) sont "simple" mentalement. Du coup ça les exclu des successions quelconques. Mais Aeled lui, préfère les femmes "qui ont l'esprit de bagarre" (haha) et apparemment son père aussi vu qu'il a profité de sa mère sans l'asservir. Il a donc le droit d'être capitaine et de se battre pour arriver au pouvoir.
C'est d'ailleurs son activité principale en dehors du pillage et des esclaves. 

Il va donc se lancer avec l'aide d'une de ses victimes noble, Gerard (notre point de vue principal durant cette partie du flashback) qui lui sert d'espion, dans un raid qui va lui donner une grosse réputation. En effet il débarque au mariage de la cousine du roi du Chival (notre bon gros Ambrose) auquel celui ci assiste et embarque la mariée. Cela lui permet à humilier le Roi qui ne peux pas faire grand chose en dehors de subir l’assaut, et d'avoir une compagne de sang royal. 

****

Et c'est à partir de la que tout a dérapé pour moi.
Parce que pendant toute la partie raid et enlèvement, on nous fait un discourt que j'ai trouvé vraiment très sympa sur le choix des femmes de la noblesse niveau mariage et le fait que la pauvre mariée n'a le choix qu'entre un homme de deux fois son age et réputé pour ses coups et un pirate qu'elle ne connait pas et qui va faire d'elle son esclave. 

La mère d'Aeled vient témoigner de sa propre histoire, comme quoi elle même n'a pas eu le choix mais en est venu à aimer/accepté son esclavagiste mais qu'elle aurait préféré que la jeune mariée ai au moins le choix (même si tout est fait dans ce passage pour nous faire remarquer que de toute façon le pirate esclavagiste est forcement un meilleur choix que le vieux auquel on la destinait à l'origine).
J'ai vraiment bien aimé ce petit passage ou la mère d'Aeled remet en place Gerard sur ce point. C'était bien dit et intelligent.
Mais dans ce cas pourquoi 20 pages après l'auteur nous fait retomber dans le même schéma??? Parce que oui la très belle captive ne peux pas s’empêcher de tomber amoureuse aussi de son pirate et lui faire un bel enfant ... J'ai trouvé ce revirement complétement pathétique.

Parce que bon, vous comprenez, à partir de ce moment la tout est fait pour nous faire totalement oublier les asservis et les esclaves, et nous aider à considérer ses braves pirates comme de bons vivants qui aiment leurs femmes et leurs enfants. Et comme quoi leur enfant a eu limite une vie de rêve après auprès de parents aimants et justes.

Mais le problème c'est qu'après ça moi je ne voulais pas savoir. Je m'en fou qu'ils aient de bons cotés, ça n'en reste pas moins des monstres qui asservissent des enfants qui arrivent à peine à marcher comme ça nous l'est si bien décrit en détail au début du livre.

Je n'ai pas du tout accroché au fait qu'on essaye de nous faire les apprécier, je n'ai pas pu accepter ça.
Encore si ils étaient resté comme avant, j'aurais compris, parce que ce n'est pas la première fois qu'on suis un peuple aux mœurs barbare en fantasy, et j'ai lu pas mal de dark fantasy, mais essayer de nous les rendre sympathiques et humains n'a pas fonctionné du tout.

Je me dis aussi que c'est totalement irrationnel parce que les meurtriers/assassins/guerriers qu'on rend humains sont légion et je n'ai jamais eu de souci avec ça, mais quand on touche à l'esclavage (surtout de façon si déshumanisante pour les victimes) c'est un non total pour moi. Du coup ça ne sera peut être pas votre cas, chacun à ses limites.

****

Tout ceci n'a lieu que dans le flashback qui nous raconte l'histoire de Pillard, notre apprenti Lame du début. Du coup à se moment la j'avais encore espoir de changer d'avis, vu que l'histoire principale n'avait pas encore vraiment commencé.

Et j'ai été à nouveau déçue.
Bon, c'était loin de l'être autant que dans la première partie, parce que les thèmes sont moins fort, qu'il se passe plein d'autre choses et que finalement Pillard prend une bonne décision à la fin du tome qui a été le seul moment que j'ai vraiment apprécié du livre.
Mais tout de même, il avait le choix, lui, et en plus son meilleur ami, Guêpe était contre tout ça, au point d'en avoir horreur. Mais non, il refait le même schéma que son père, parce que finalement le pillage et l'esclavage sont ce que font les Baelois de mieux et on ne peux pas sortir du schéma. Et Guêpe aussi fini par accepter, car il ne peux pas désapprouver son ami, c'est bien connu ...

Je n'ai pas non plus été impressionnée par toute l'enquête dans cette seconde partie sur ce qui avait assassiné les parents de Pillard. En fait il n'y avait que 2 choix possible et donc il n'y avait pas besoin d'y réfléchir longtemps pour les trouver. Ma seule réaction quand on fini par connaitre la vérité a été "bin oui, c'était logique, rien de neuf sous le soleil".

Du coup on peut dire que cette seconde partie est un peu mieux passé que la première mais elle ne m'a certainement pas fait remonter mon avis sur l'ensemble.
****

En fait ce qui me fait dire que j'ai bien fait d'aller jusqu'au bout malgré ma déception, c'est le final.
Et quel final ...
Limite le livre vaut le coup uniquement pour son final. Non pas que ça me fasse remonter la note de l'ensemble mais ça donne du sens.

En fait j'ai eu 3 phases pour finir par accepter ce final : 
- J'ai du mal lire, relisons pour voir. => Ok non, j'avais bien lu
- J'ai du mal lire le tome d'avant. => Non, c'est pas ça non plus, impossible d'avoir mal compris la tome précédent.
- L'auteur a du se tromper. => Après avoir lu quelques chroniques pour me renseigner j'ai fini par avoir l'information qu'en fait non, c'était normal et qu'on aurait l'explication dans le tome suivant.

Du coup malgré mon échec j'ai vraiment envie de lire le suivant pour comprendre parce que c'est tellement énorme ce final qu'on ne peux pas rester la dessus !

****

Donc pour conclure, je n'ai pas aimé ce tome. C'est clair et net.
Je sais que les raisons sont personnelles (je n'ai pas pu accepter l'humanisation et qu'on rende héroïque des esclavagistes) et que ce n'est pas du à la qualité du livre en lui même, car pour tout vous dire je n'ai pas vraiment fait attention au style ni au rythme tellement je bloquais sur ce point. 
Mais le final (et le fait que la série suis des personnages/peuples différents à chaque tome) m'a tout de même convaincu de lire le tome suivant.

12/20