mercredi 13 février 2019

Gods, Monsters, and the Lucky Peach de Kelly Robson







Année de sortie : 2018
Éditeur : Tor.com
Nombre de pages : 240
Genre : Science-fiction






Mon avis :

Une novella avec des thèmes très sympas dans un monde fascinant mais encore une fois j'ai l'impression d'être passé à coté. Pour moi il manquait la une partie de l'histoire.

La surface de la Terre a fini par être délaissée au profil du sous sol suite à des désastres écologiques sans précédents qui l'ont ravagé. Toute une génération est née sous terre pendant le cataclysme, les "plague babies", tandis que la nouvelle génération est maintenant surnommée les "fat babies" du fait qu'ils étaient en bonne santé et on pu se développer normalement.

Des années plus tard, on a commencé à regarder ce qu'on pouvait y faire et des projets se sont multipliés dans des zones ou on réimplante artificiellement un écosystème entier pour le faire revivre. Mais malheureusement on c'est vite aperçu que ces projets n'étaient pas vraiment viable sur le long terme. Et rare sont ceux qui persistent en bon état une fois que les banques ont cessé de s'y intéresser.

La plupart des projets sont chapeautés par des plague babies, car la nouvelle génération, si elle veut aider, n'a pas du tout la même perspective car elle n'était pas présente à l'époque.

Minh est une plague baby, elle a du remplacer ses jambes et a choisi un modèle de pieuvre car c'est bien plus pratique pour elle dans son quotidien et son travail de biologiste qui consiste justement à fabriquer les fameux écosystèmes dont j'ai parlé avant. Quand un jour elle voit une offre d'emploi pour un projet qui allie la nouvelle technologie en vogue, le voyage dans le temps, et l'écologie, elle saute dessus et propose son projet et son équipe.

Il s'agirait de remonter dans l'ancien temps pour aller observer et se renseigner sur l’écosystème du Tigre et de l'Euphrate en Mésopotamie. Afin de pouvoir l'implanter avec plus de précision et moins d'erreur, dans le but de créer une nouvelle génération de réimplantation d’écosystèmes plus viables sur le long terme que les premiers.

Le voyage dans le temps présent ici est un peu différent de ce qu'on a l'habitude. On peut aller dans le passé, on peut même rapporter des objets, mais on ne peux pas modifier le passé. Les scientifiques ont estimé que c'était surement parce qu'une nouvelle timeline se mettait alors en place mais comme la machine ramenait les voyageurs dans le présent actuel, de notre timeline, celle ci n'est pas affectée. 


Il y avait plein de thèmes intéressants dans cette novella, depuis les problèmes des écosystèmes à celui intergénérationnel et ce que ça implique sur la vision du monde. 

J'ai bien aimé aussi le fait que tout ça fasse plus réaliste dans le sens ou tout est utilisé par les banques et on parle de financement, de rentabilité de chaque projets etc ... On n'est pas sur le scientifique qui a fabriqué sa machine dans son coin, pas du tout. On a une utilisation industrielle de la machine et il faut que ça soit rentable. Pas de projets en l'air ou juste scientifiques pour la recherche. 

En fait la quasi totalité de la novella tourne autour de l'organisation de l'expédition. Depuis les prémisses et tout ce que prévoit Minh jusqu'au voyage lui même et ce qu'ils découvrent. En gros beaucoup de logistique, de calculs, de préparations. Un peu une levée de rideau du coté un peu moins cool d'un projet de recherche, attente comprise.

On a aussi un point de vue alternatif, celui d'une personne vivant justement dans l'ancien temps que Minh et son équipe va visiter. Pour eux les voyageurs sont considérés comme des monstres ou des dieux, ils ne comprennent pas ces êtres bizarre qui débarquent chez eux. 

Le rythme est bon, on n'a pas le temps de s'ennuyer (remarque vu la taille du livre ça serait un comble). En fait on est dans l'attente pendant une bonne partie cette histoire, on sent qu'il y a quelque chose qui se dessine, qui va arriver, et on cherche des indices.

Lors des passages sur le point de vue secondaire, les choses s’accélèrent au fur et à mesure. En plus la temporalité n'est pas la même dans les deux, en fait on découvre ce qui va se passer plus tard pour l'un des deux groupes des dizaines de pages avant que ça ne lui arrive. Ça renforce l'attente et les interrogations.

Malheureusement j'ai été coupée dans mon élan. Le livre se termine au milieu d'une scène.
Normalement j'aime bien les fins ouvertes, mais ici c'est pire que ça. On a l'impression que l'aventure ne fait que commencer, on arrive enfin à enlèvement tant attendu et ... Et rien en fait, ça s'arrête la.
En plus aucune suite n'est prévu, c'est normal du coup. J'ai vraiment du mal à comprendre.

Je suis vraiment perplexe au final. J'ai vraiment eu l'impression qu'il manquait une partie du texte. D'un coté en y réfléchissant à tête reposée je comprend le point de vue qui dit qu'il ne peut pas y avoir de suite (je ne vous dit pas pourquoi, ça spoilerait tout) mais je n'arrive pas à m'en satisfaire et du coup ça tombe à plat.


15/20

4 commentaires:

  1. La couverture est assez surprenante, mais quand tu expliques l'histoire on comprend tout.
    C'est étonnant que sur une novella le récit s'arrête ainsi.
    Je serai également frustrée.

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    1. Oui dommage, après il est quand même sélectionné pour le prochain Nebula, il a du quand même bien plaire malgré tout xD

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  2. Bon ben, zut, j'aimais bien le pitch, la couverture, mais la fin abrupte, ça ne passera pas chez moi. Dommage !

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    1. Oui :/
      Après ça a plus à pas mal de monde donc qui sait, mais en effet, il faut mieux le savoir xD

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