mercredi 20 novembre 2019

La guerre éternelle de Joe Haldeman

J'ai Lu, 281 pages, 2001 (cette édition, 1976 première édition française), Science-fiction


Un classique de la SF qui a eu du mal à passer.

Dans ce roman on suit un ancien étudiant en physique qui est "forcé" de combattre les nouveau aliens qui attaquent les vaisseaux humains (on ne nous explique pas vraiment en quoi il a été forcé par contre, ça manquait un peu d'explications au début).
On le suit dans 4 étapes de sa vie depuis le moment ou il est en formation, jusqu'à ce qu'il devienne commandant d'une mission très lointaine.

A chaque fois le fait de voyager à très grande vitesse fait que le temps passe bien plus vite sur terre que pour lui. Le livre commence en 1997 et se termine en 3100 (et quelques), alors que le héros est encore dans ses belles années.

Entre chaque mission il rentre sur terre et il la trouve de plus en plus changée et éloignée de ce qu'il a connu.
Plus le temps passe, moins il s'y sent bien. En plus du coté guerre anti-militaire qui montre le coté stupide qu'elle peut prendre, c'est cette éloignement qui est au centre des pensées du héros en permanence.

Le gouvernement central fait tout (y compris les gruger) pour qu'ils soient obligés de reprendre les armes dans le seul métier pour lequel ils ont été formés jusqu'au bout. En effet ils ont du abandonner leurs études au départ pour aller se battre, et la technologie et les sciences ont trop évolué pour reprendre vu qu'ils reviennent des dizaines d'années après être parti.

Malgré des points intéressants sur le coté militaire et répression, très précis sur ses termes et technologies, ce que j'ai moins aimé a été l'évolution de la terre, que j'ai trouvé très mal traité.
L’obsession de l'auteur sur le sujet homosexuel que le personnage principal ne comprend pas et qu'on cherche à lui imposer, est à mon avis très maladroite et va l'encontre de ce qui se fait de nos jours.

Mettre l'homosexualité comme la nouvelle norme n'est pas gênant en soi (d'autres romans le font de façon très réussie), mais la rendre aussi forcée et imposée que l'hétérosexualité a pu l'être (et l'est toujours globalement de nos jours) m'a mise extrêmement mal à l'aise. En fait j'étais limite en colère à certains moments.
C'était pas fin et ça ne rendait pas du tout le personnage sympathique. Franchement on aurait pu s'en passer. En plus dans la conclusion le héros est très fier d'avoir réussi à convaincre son ami homosexuel et amoureux de lui de tenter l'hétérosexualité en se faisant laver le cerveau médicalement parce que c'est "tellement mieux" ...
Au final ça casse le coté 'anti-militariste' et très marqué années "peace and love" du roman.

La conclusion était bien pensée et intéressante, mais je l'ai trouvé trop rapide. On nous l’assomme en quelques lignes et hop, terminé. Ça aurait eu plus d'impact si les héros l'avaient découvert par eux même par exemple, ou si la découverte avait été plus progressive. Mais la non, on leur déballe le tout d'un coup de façon limite gratuite sans qu'ils aient rien demandé au milieu d'un grand discours qui révèle plein d'autres éléments. C'est vrai que j'ai eu l'impression que l'auteur en avait marre et qu'il c'est dit "c'est bon, je ne rajoute pas un age de plus, je leur dit tout à la fin de celui ci comme ça débarrassé". 

Je suis très mitigée par cette lecture même si je suis contente d'avoir pu sortir ce "classique" de ma PAL.


12/20

4 commentaires:

  1. n'étant pas SF à la base, je passe mon tour pour ce classique ;)

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    1. C'est sur que je ne conseillerais pas celui ci comme premier roman dans le genre :P

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  2. Il a l'air vraiment étrange ce roman. Autant la structure que le contenu. En tout cas ta chronique est réussite, je n'ai pas envie de le lire.

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    1. Surtout mal vieillit je pense. Ses arguments étaient originaux à son époque mais il y a bien mieux et surtout mieux traité maintenant.

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