Throwback Thursday Livresque #9 : Lettre au Père Noël

Voici un tout nouveau rendez-vous que j’ai le plaisir d’inaugurer aujourd’hui sur le blog : le throwback thursday livresque ! C’est sur le même principe que le Throwback Thursday d’Instagram mais vraiment concentré sur les livres ! Ainsi chaque semaine je fixerai un thème et il faudra partager la lecture correspondante à ce thème.

Ce rendez vous a été créé par BettieRose Books !

Cette semaine, le thème est : 

Jeudi 15 décembre : Lettre au Père Noël (Un livre qu’on vous a offert, un livre que vous avez offert)

****

Récits du vieux Royaume de Jean-Philippe Jaworski

 J'ai choisi l'option "Livre que vous avez offert" cette semaine et je vous parle d'un de mes gros coups de coeur de 2015 que je me suis empressée d'offrir à mon copain !

Ce livre est une intégrale en fait, il contient les nouvelles du recueil Janua Vera ainsi que le roman Gagner la guerre. 

Mon coup de cœur concerne plus le roman que les nouvelles mais elles ne sont pas mauvaises non plus !

Résumé : 

Au bout de dix heures de combat, quand j’ai vu la flotte du Chah flamber d’un bout à l’autre de l’horizon, je me suis dit : « Benvenuto, mon fagot, t’as encore tiré tes os d’un rude merdier. » Sous le commandement de mon patron, le podestat Leonide Ducatore, les galères de la République de Ciudalia venaient d’écraser les escadres du Sublime Souverain de Ressine. La victoire était arrachée, et je croyais que le gros de la tourmente était passé. Je me gourais sévère.
Gagner une guerre, c’est bien joli, mais quand il faut partager le butin entre les vainqueurs, et quand ces triomphateurs sont des nobles pourris d’orgueil et d’ambition, le coup de grâce infligé à l’ennemi n’est qu’un amuse-gueule. C’est la curée qui commence. On en vient à regretter les bonnes vieilles batailles rangées et les tueries codifiées selon l’art militaire. Désormais, pour rafler le pactole, c’est au sein de la famille qu’on sort les couteaux. Et il se trouve que les couteaux, justement, c’est plutôt mon rayon…

Ha que dire sur ce roman. Il est certes assez long mais tellement bon. On pourrait rechigner et dire qu'il y a effectivement un moment dans le roman, vers la fin qui casse tout le rythme et qui rend la partie un peu longue, mais personnellement ça ne m'a pas plus dérangé que ça.
Faut dire, le style riche couplé à l'humour décapant de Benvenuto sont tellement un plaisir qu'on les supporterait même si il ne se passait rien. Et en fait en dehors du passage dont j'ai déjà parlé, en plus, il se passe plein de trucs. On est vraiment dans une histoire et un monde complexe et riche, sournois et ou le pire ressort de la nature humaine. 

 Petite citation pour le plaisir :
"Je n'ai jamais aimé la mer.
Croyez-moi, les paltoquets qui se gargarisent sur la beauté des flots, ils n'ont jamais posé le pied sur une galère. La mer, ça secoue comme une rosse mal débourrée, ça crache et ça gifle comme une catin acariâtre, ça se soulève et ça retombe comme un tombereau sur une ornière ; et c'est plus gras, c'est plus trouble et plus limoneux que le pot d'aisance de feu ma grand-maman. Beauté des horizons changeants et souffle du grand large ? Foutaises ! La mer, c'est votre cuite la plus calamiteuse, en pire et sans l'ivresse."

Tous les amateurs de styles différents devraient se jeter dessus !