Central Corps, book 2: Remnants of Trust de Elizabeth Bonesteel

Année de sortie : 2016
Éditeur : Harper Voyager
Nombre de pages : 516
Genre : Science-fiction

Mon avis :

 Ce tome est à mon avis moins marquant que le précédent, mais j'ai néanmoins passé un bon moment, notamment avec la fin que j'ai dévoré.

Pour remettre les choses dans leur contexte nous suivons ici Elena Shaw, technicienne principale du vaisseau Galileo de la flotte de Central Corps, le gouvernement de la terre et de ces alliés. Ce qu'elle est son capitaine, Grag Foster ont découvert l'an passé les mets dans une situation embarrassante pour leur supérieur, qui les tiennent donc à l’œil depuis. 

Alors qu'ils viennent d'arriver dans le secteur 5, leur nouvelle affectation, ils reçoivent un appel de détresse du vaisseau de leur flotte dans la zone, l'Exeter, il est en train de se faire attaquer par toute une armée de vaisseaux de pillards qui normalement ne s'attaquent jamais aux plus gros poissons militaires. Ils n'arrivent sur place que trop tard et assistent donc à la destruction de l'Exeter. Celui ci, touché par une bombe de gros calibre dans sa zone des moteurs ne peux plus assurer la survie de son équipage et ce sont 97 personnes qui perdent la vie en quelques minutes.

Le Galileo est chargé de mener l'enquête et de poursuivre les attaquants. Le capitaine Foster, ainsi que le capitaine de l'Exeter, le capitaine Celik, décident de s'allier avec le vaisseau des PSI, les nomades de l'espace, qui a réussi à sauver les survivant de l'attaque en arrivant en premier sur place. En effet les PSI combattent les tribus de pillards depuis des générations et sont donc bien plus au fait de comment les aborder et trouver ceux responsables du massacre.

Mais dans le voyage pour arriver à la base des pillards, en compilant les données ils commencent à trouver que les coïncidences sont vraiment nombreuses et en plus les deux vaisseaux commencent à être victimes d'accidents bizarre qui ressemblent fortement à du sabotage ...

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Je tiens à préciser d’abord que malgré le contexte militaire on est ici totalement dans du Space opera et pas du tout dans de la SF militaire. Le coté militaire n'est ici qu'un décor en fait, et si on retrouve les codes et les relations typique du genre, on se concentre surtout sur ce qu'il se passe pour les personnages derrières les uniformes.
On n'est pas non plus du tout dans de la hard SF, même si nous avons comme personnage principal une technicienne, on ne nous explique jamais la science derrière la technologie ou comment ça marche, on assume juste que ça fonctionne.

Pour en revenir au contexte il faut savoir qu'en fait ils sont dans une période difficile pour le gouvernement Central concernant les corps. En fait on n'est pas du tout dans un mode de fonctionnement de type flotte de vaisseaux, mais plus comme des casques bleus. ils sont la pour apporter de l'aide aux colonies, aider à ramener la paix si il y a un gros conflit. Chaque vaisseau fonctionne seul dans sa mission, sous les ordres d'un amiral qui lui est sur le Terre et dirige de loin tout un secteur.

Mais vu qu'ils sont en paix depuis des années (plus personne ne se rappelle une guerre quelconque), les budgets deviennent de plus en plus bas, et avec eux les salaires des officiers, le nombre de vaisseaux etc ... Résultat ils sont en gros manque d'officiers motivés et compétant, n'ayant rien pour les retenir. Du coup quand ils en trouvent un ils ont tendance à un peu fermer les yeux sur ses comportements pas toujours très respectable, ce qui explique que Foster n'ai pas été condamné des suites de ses actes du premier tome. De même que le capitaine Celik qui lui a la vilaine habitude de coucher régulièrement avec ses subordonnées ce qui devrait normalement ne pas être autorisé.

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Pour moi ce roman a été en trois phases.

J'ai bien aimé la première, ou on découvre le mystère et ou on commence à se poser pas mal de questions. On s'aperçoit que tout ce qu'il se passe et plus ou moins lié aux événements précédent et du coup ça complexifie pas mal la situation.
Cette phase d'approche avait un bon rythme et la tragédie de l'Exeter était vraiment bien dosée. On rencontre les nouveaux personnages, certains étant liés au passé d'Elena car elle avait passé 6 mois sur l'Exeter au début de sa carrière. Elle a d'ailleurs perdu pas mal d'anciennes connaissances et d'amis dans la catastrophe.

Tout se corse dans la seconde partie qui correspond au voyage pour aller à la rencontre des pillards. En fait ce voyage est totalement en huis clos et c'est la que les actes de sabotage commencent.
J'avoue que je n'ai pas particulièrement aimé cette partie.
Non pas qu'elle n'avait pas de bon points, comme une tension qui monte entre les protagonistes qui commencent à tous se méfier les uns des autres. La grosse question étant "à qui faire confiance?". Ils pensent qu'il y a un traître parmi eux mais pourtant tout ceux qui sont impliqués sont quasiment mis hors de cause du coup on ne comprend pas du tout ce qu'il peut bien se passer et c'est ça qui fait monter la tension.
Mais du coup comme ils sont dans un huis clos tout se résume à des dialogues et des questionnements où plus personne ne fait confiance à personne et ou tout le monde analyse les motivations et les alibis des autres. D’où aussi une impression de lenteur, même si l'ambiance est vraiment super sympa.

Ce que je n'ai pas aimé dans cette partie concerne les personnages de Greg et Elena, qui sont deux personnage parmi les 5-6 points de vue que nous suivons dans ce tome.
Pour résumé la situation les concernant en fait ceux deux la étaient les meilleurs amis du monde depuis une 10ène d'années. Mais le capitaine Foster (Greg) a eu un divorce difficile récemment, qui a remis en cause toute sa vie. Il était de toute façon bien plus marié à son devoir et à ce qu'il pensait juste qu'a sa femme. Mais de cette remise en cause est ressorti le fait qu'il c'est brusquement rendu compte que ses sentiments à l'égard d'Elena étaient plus de l'ordre de l'amour que de l'amitié. Il est totalement perdu, ne sait plus du tout quoi faire et fini limite obsédé par ça à force de ressasser tout ça dans sa tête.

Mais du coup Elena de son coté ne ressent pas du tout la même chose et donc ça la met vraiment très mal à l'aise et lui fait perdre toute confiance en Greg car elle se demande si il lui a mentit depuis le début et si elle était la seule à avoir vraiment de l'amitié. Sans parler bien sur du problème d'une relation entre leurs grades qui serait in-envisageable.
Greg choisi donc de se mettre en retrait, pour lui laisser le temps de décider de ce qu'elle souhaite faire de leur relation. Mais Elena prend très mal cette réaction car elle voudrait au contraire retrouver son ami et faire comme ci sa déclaration n'était jamais arrivée.

Du coup la situation est vraiment très tendue entre les deux et toutes leurs discutions se transforment quasiment toujours en grosse engueulade quelque soit le sujet de départ car ils semblent ne plus arriver à se mettre d'accord sur rien et ou l'un des deux fini invariablement par dire une phrase sui tue et à blesser l'autre sans le vouloir vraiment.
Vous mettez tout ça dans une boite dans l'espace ou tout le monde soupçonne tout le monde et vous imaginez un peu le décor.

Et pourquoi je n'ai pas aimé? Surtout parce qu'ils n'arrivent pas à arranger les choses et que j'avais vraiment envie de leur donner des gants de boxe en leur disant de se taper dessus un peu pour se calmer.
En fait ils m'ont vraiment tapé sur le système sans jeu de mot.

Bon c'est sur que résumé comme ça on pourrait se demander si on est dans un soap opéra plutôt que dans un space opera mais rassurez vous ils ne sont pas les seuls personnes qu'on suis (heureusement d'ailleurs) et les autres n'ont pas du tout ce genre de relations. Donc pas de souci la dessus même si ma patience a été mise à rude épreuve sur ce passage j'avoue.

Mais heureusement la troisième et dernière partie du livre fini par arriver et j'ai été vraiment soulagée parce qu'elle est passé vraiment super bien.
J'ai adoré en fait, je l'ai dévoré. On en a fini avec les tensions et on passe un peu à l'action.
Cette fin a sauvé le livre pour moi et j'avoue que pendant ma lecture j'ai totalement oublié le passage précédent et j'ai retrouvé mon sourire et tout ce qui me plaisait dans le premier tome de la série.

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J'ai quand même trouvé que sur l'ensemble cette histoire était moins percutante que la précédente et je pense que c'est principalement parce qu'on sait déjà contre qui on se bat. Peut être pas dans les détails parce qu'ils sont bien cachés mais du coup ça retire quand même une partie de la surprise et de la découverte que j'avais ressentit dans le tome précédent.

Pour ce qui est des personnages secondaire, je dois dire que malgré ses défauts qu'il ne cache pas, j'ai bien aimé le personnage de Celik. Non pas que j'aime son comportement, il est bien trop excessif pour moi et il joue vraiment avec l'adulation que lui porte son équipage et en profite outrageusement. Mais du coup il apporte vraiment un coté mauvais garçon grande gueule et c'était bien fait en contraste avec la sévérité de l'attitude de Foster par exemple qui est toujours bien sur lui et sobre. Ou avec le sérieux de Elena.
J'ai adoré leurs dialogue ces deux la d'ailleurs, toujours à se clacher plus ou moins amicalement.

Les autres étaient plus neutres. Même si j'ai bien aimé le capitaine PSI, Guanyin, elle est ouverte et très respectée par tous. Au début on se demande bien comment une femme si jeune est arrivé à un poste si important car elle gère une tribu de 800 personnes. Mais on fini bien par comprendre que ce n'est pas par hasard. En fait elle fait bien le tampon lors des tensions du milieu du tome. Elle est très diplomate et elle sait élever la voix quand il le faut.
Je dois même dire que des fois, en comparaison avec les autres personnages des Central Corps qui sont censés justement être militaires, elle était bien plus à sa place qu'eux et elle savait garder son calme. 

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Au final on pourra vraiment dire qu'il y avait des points aussi bien très bons que très moyen sur ce tome. Mais finalement en y repensant, la partie que j'ai mois aimé était courte, elle ne concernait que la partie centrale du livre, sans parler du fait que je l'ai vite oublié quand on est repassé à autre chose.
Du coup je ne peux non plus dire que c'était une mauvaise lecture. J'ai passé un bon moment.

16/20