vendredi 4 novembre 2016

Karen Memory de Elizabeth Bear






Titre Original : Karen Memory
Année de sortie : 2016
Éditeur : Tor Books
Nombre de pages : 352




Mon avis :

Une bonne histoire qui malgré quelques défauts arrive vraiment à nous entrainer jusqu'à la fin !

J'ai déjà montré cette quotte à pas mal de personnes, se sont les toutes premières lignes du livre et je voulais vous faire découvrir le ton du livre :
You ain’t gonna like what I have to tell you, but I’m gonna tell you anyway. See, my name is Karen Memery, like “memory” only spelt with an e, and I’m one of the girls what works in the Hôtel Mon Cherie on Amity Street. “Hôtel” has a little hat over the o like that. It’s French, so Beatrice tells me.

Some call it the Cherry Hotel. But most just say it’s Madame Damnable’s Sewing Circle and have done. So I guess that makes me a seamstress, just like Beatrice and Miss Francina and Pollywog and Effie and all the other girls. I pay my sewing machine tax to the city, which is fifty dollar a week, and they don’t care if your sewing machine’s got a foot treadle, if you take my meaning.
 Nous suivons donc Karen, et si vous ne l'aviez pas deviné dans l'extrait, il s'agit d'une prostituée. Elle nous raconte sa vie et les événements qui se sont passé, comme si elle nous les racontait à l'oral, faisant de temps en temps de remarque du genre "si j'avais su ..." ou "ce n'était pas une bonne idée mais je n'en avais aucune idée à l'époque" en se remémorant les évènements. Elle a vraiment un franc parlé, et comme c'est de l'oral on a souvent des contraction qui font penser à un accent prononcé, ainsi que de nombreuses fautes de grammaires qui sont bien sur fait exprès.

Karen travaille donc dans l'hôtel de Madame Damnable, un bordel propre de luxe de la ville de Rapid City ou les filles sont bien traités, gagnant suffisant pour mettre en quelques années ce qu'il leur faudra pour vivre le reste de leur vie de leurs investissement, ce que compte bien faire Karen en économisant de quoi racheter un ranch comme celui ou elle a grandit.
Au contraire de certains établissements bas de gamme qui font de la traite d'étrangères, obligé de travailler pour rembourser les frais de leur rapatriement, le plus souvent battue en plus car non coopératives.
Un jour l'une d'entre elle arrive blessée à l'hôtel, une indienne (d'Inde), elle a réussi à se sauver avec l'aide d'une amie asiatique qui aide les femmes en détresse.

Elle est donc accueilli et soignée sur place. Mais ce n'était apparemment pas une bonne idée, car son mac, le candidat à la mairie Peter Bantle, trafiquant de chair de son premier métier et membre éminent d'un des parti les plus populaire en ville est bien déterminé à la récupérer. Mais Karen, tombée amoureuse de la nouvelle n'a pas l'intention de la laisser partir et réussi à convaincre madame de la garder sur place et de lui offrir un travail.
Et c'est la que les événements partent en vrilles pour la première fois, car il apparait que grâce à un gantelet mécanique Bantle arrive à contrôler les esprits des personnes qu'il souhaite influencer ...

Commence alors une bataille rangée, d'abord politique, avec la candidature de Bantle à la marie, puis réelle à coup de feu et de machines entre les filles de Madame, aidée par un Marshall noir, et le camp des esclavagistes.
Parallèllement une tueur en série commence à sévir dans les rue et les filles commencent à se demander si la machine de Bantle et les assassinats n'auraient un lien ...


La première partie du livre est assez lente en fait. On fait la connaissance du monde, et on a toute la partie bataille d'influence et politique ou Madame et les filles résistent en faisant jouer tout leurs contacts. C'est la partie que j'ai eu le plus de mal à lire. Le style est vraiment particulier et je devais souvent reprendre des phrases plusieurs fois pour vérifier que j'en comprenais bien le sens, il m'a fallu donc un certain temps pour vraiment réussir à rentrer dans l'histoire.
Surtout que pendant tout ce passage il n'y a quasiment aucune action et donc je trouvais que c'était très lent. Mais heureusement dans la seconde moitié tout c'est bien recoupé, j'avais enfin réussi à me faire à l'écriture et l'action est enfin arrivée. Ce qui fait que j'ai vraiment pu apprécier ma lecture.

Bon je dois dire que je n'ai pas été particulièrement touchée par l'histoire d'amour mais je salue son originalité car on a rarement ce genre d'histoire dans la fantasy de nos jour.
Dans son ensemble ce livre est vraiment une ode à la diversité, on a des protagonistes vraiment très variés, venant de tous les background possible, des indiens aux asiatiques en passant par les noirs, les filles de fermes aux françaises, transgenre, gay et plein d'autres.


Dans l'ensemble ça n'a pas été une lecture facile, mais je suis vraiment contente d'avoir persévéré car seconde partie du roman était vraiment fun.
Je pense que je me ferais un plaisir de tenter d'autres livres de l'auteur qui en a écrit pas mal d'autres !

16/20

Challenge :

6 commentaires:

  1. alors je l'ai lu mais je ne me rappelle que quelques petites choses mais après j'ai de gros trous pour l'histoire. Mais je me rappelle avoir eu le meme sentiment pour l'histoire d'amour.

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    1. Oui, après j'ai bien aimé ma lecture mais je pense que d'ici quelques temps je l'aurais surement autant oublié que toi, sauf si je me souviens de mes difficultés à le lire :P

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  2. L'histoire et ce que tu dis du livre me font pas mal penser aux foulards rouges de Cécile Duquenne.... J'ai un peu eu le même ressenti à la fin de la saison 1. J'avoue que je préfèré le steampunk BitLit de Gail Carriger 😉

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    1. C'est surtout le ton qui est différent, la c'est plus comme un livre historique ou d'aventure western avec des meurtres, du racisme et tout, avec une ambiance tendue, donc rien à voir avec les Gail Carriger c'est sur :p

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  3. Je pense que c'est le genre de lectures qui me plairaient. Par contre, vu ce que tu dis du style très oralisé, je n'ai clairement pas le niveau en anglais pour passer un bon moment de lecture, donc j'attendrai peut-être une sortie VF.

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    1. Oui, c'est vraiment à la limite de ce que je peux lire moi, enfin je peux le lire mais ce n'est pas aussi confortable que les autres et donc ça baisse automatiquement mon ressentit.

      J'espère qu'il sera un jour traduit, ça serait cool ^^

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